De RN à LREM, une passion soudaine pour les débats internes de la gauche

par Huffington Post

LÉGISLATIVES - C’est le feuilleton du moment. Et le public est éclectique. À quelques jours du lancement des investitures de la France insoumise pour les législatives, la gauche tente de sceller un accord qualifié par certains “d’historique”. Si la gauche arrivait à s’unir, elle partirait en bien meilleure posture qu’en 2017, de quoi inquiéter les autres formations politiques? Leurs responsables suivent en tout cas ces rebondissements de bien plus près qu’à l’accoutumée. Au Rassemblement national, là où l’alliance avec Reconquête est en mauvaise posture, on critique le ralliement des gauches caricaturé en un bloc “islamo-gauchiste” autour de Jean-Luc Mélenchon. Pour Julien Odoul, porte-parole du RN, “ce n’est pas la gauche”. “Une victoire de cette mouvance islamo-gauchiste ce serait des burkinis dans toutes les piscines, ce serait des black blocs dans toutes les rues,” lance-t-il, par exemple, au micro d’Europe 1 le 2 mai. “Ils s’assoient sur leur histoire” Au sein du parti présidentiel, certains ne se privent pas non plus de quelques commentaires acerbes. Sur Twitter, la Macronie fustige de toute part la coalition autour de Mélenchon. “Les écologistes ont accepté de vendre du vent aux électeurs, celui de LFI, mais c’est un vent mauvais, celui d’un populisme qui dresse de l’Europe une caricature malhonnête et la jette en pâture, attaque la députée européenne Nathalie Loiseau sue Twitter. Pour une poignée de circonscriptions. Triste.” LA SUITE APRÈS CETTE PUBLICITÉ Même son de cloche du côté de Renaud Muselier, président du conseil régional Sud-Paca et soutien d’Emmanuel Macron. “Toutes les forces de gauche se soumettent aux insoumis. C’est leur survie, ils ont fait ce choix, ils s’assoient sur leur histoire,” déplore-t-il au micro de France Info ce 3 mai. Plus dramatique encore, François Bayrou, président du Modem décrit, le même jour, sur France Inter, un ”événement extrêmement triste pour les Français.” La droite attaque lorsque la gauche s’unit Ce n’est pas la première fois que le reste du paysage politique s’emballe lorsque la gauche se rassemble. Lors des municipales de 2020, la droite avait durci le ton face aux listes d’union de la gauche qualifiées de “péril rouge”. À droite, la candidate à la mairie de Marseille Martine Vassal n’avait pas lésiné sur les moyens pour effrayer les Marseillais sur la possible élection du printemps marseillais, la coalition PS-FI-EELV-PCF. Ses équipes avaient distribué des tracts promettant sans ambiguïté la violence et le chaos avec la gauche à la tête de la ville. Après avoir accusé EELV de se renier sur l’Europe, et alors que le PCF a à son tour trouvé un compromis avec les Insoumis, il ne reste que le potentiel ralliement du PS pour finir d’agacer le reste de la classe politique. Abonnez-vous à la chaîne YouTube du HuffPost dès maintenant : https://www.youtube.com/c/lehuffpost Pour plus de contenu du HuffPost: Web: https://www.huffingtonpost.fr/ Facebook: https://www.facebook.com/LeHuffPost/ Twitter: https://twitter.com/LeHuffPost Instagram: https://www.instagram.com/lehuffpost/ Pour recevoir gratuitement notre newsletter quotidienne: https://www.huffingtonpost.fr/newsletter/default/

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