Damien Abad (LR): «Un chèque carburant ne changera rien pour les classes moyennes»
par Lopinionfr
Alors que Les Républicains se réuniront début décembre pour désigner leur candidat, Damien Abad, député de l’Ain et président du groupe Les Républicains à l’Assemblée, a déjà fait son choix : « Xavier Bertrand est le seul qui puisse l’emporter au deuxième tour face à Emmanuel Macron tout en redonnant des couleurs à la droite. C’est la droite qui incarne une alternance politique. Mais la victoire se jouera de manière collective, avec Valérie Pécresse, Michel Barnier, Eric Ciotti, autour d’un capitaine, le mieux placé ! » Mais en tant que président du groupe LR à l’Assemblée, Damien Abad n’est-il pas tenu, pour l’instant, a un certain devoir de réserve ? « Non, répond notre invité, on ne peut pas demander aux Français de s’engager et de prendre position en se mettant soi-même en retrait. Et ça aurait été tellement plus simple pour moi. Mais l’engagement politique, c’est la prise de décision. Mon intérêt, c’est de pouvoir fédérer et rassembler. » Attendre décembre pour choisir un candidat, n’est-ce pas un peu tard ? « Un calendrier a été fixé par le parti, explique l’élu, il faut le respecter. L’enjeu, c’est que le 4 décembre, nous soyons en ordre de bataille, rassemblés derrière un candidat. Et l’opinion commence à se cristalliser vers Noël et se fait en février (…). Un premier débat aura lieu début novembre afin de confronter nos idées et mettre la droite sur le devant de la scène. » Michel Barnier souhaite instaurer un moratoire sur l’immigration, quitte à contester la primauté du droit européen. Valérie Pécresse, elle, propose une « immigration choisie » tandis que Xavier Bertrand réclame que le Parlement fixe « une limite de personnes étrangères autorisées à entrer en France ». Des idées qui font penser à Eric Zemmour ou Marine Le Pen. De quoi déstabiliser l’électorat des Républicains ? « Ce sont des idées qui sont convergentes, réplique Damien Abad. Le Pen et Zemmour ont un slogan et c’est l’immigration zéro. Et ça, c’est mentir aux Français et ne pas comprendre la réalité économique de notre pays. Nous, nous proposons de maîtriser les flux migratoires. » Sur Twitter, concernant le prix de l’essence, Damien Abad a défendu une baisse des taxes pour tous. Quid de la piste du chèque carburant étudiée par le gouvernement ? « Ce chèque carburant n’est qu’un sparadrap sur une jambe de bois, ça ne changera rien pour les classes moyennes. Nous, nous proposons une baisse des taxes. »
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