Damien Abad (LR): «Les questions du débat national sont téléguidées, une orientation politique est donnée»

par Lopinionfr

«Oui je participerai au grand débat, affirme d’emblée notre invité. C’est notre responsabilité ainsi que de proposer des solutions concrètes pour le pouvoir d’achat des Français». Au sujet des maires plutôt frileux à l’idée de participer, Damien Abad explique: «Je ne condamne pas cette attitude (…) les maires ruraux nous disent tous qu’ils mettront des cahiers de doléances, qu’ils mettront des salles à disposition mais qu’ils ne veulent pas être organisateurs d’un débat parce que le gouvernement leur a tourné le dos depuis le début». Il ajoute: «Les maires doivent être là pour être facilitateurs de débats, ce n’est pas à eux d’organiser. Le débat doit avoir lieu entre les citoyens».  Damien Abad se montre toutefois critique envers la forme: «On voit bien que des questions sont téléguidées, qu’une orientation politique est donnée, on vient bien qu’au final il n’y aura pas de changement de cap ». «On a le sentiment que le Président est un peu perdu et qu’il ne sait plus trop où il habite !», continue l’élu. La politique européenne est la grande absente du débat. «Elle est absente car on a le sentiment que c’est le grand flou, avance notre invité. On a le sentiment que le Président n’assume pas sa position très engagée sur le niveau européen. C’est dommage car je crois que, dans ce débat, l’Europe est un enjeu très important». Au sujet de l’immigration, Damien Abad se positionne en faveur de la mise en place de quotas. «Oui, je suis pour, affirme-t-il, j’ai d’ailleurs proposé des choses allant dans ce sens l’année dernière. Les Républicains ont déposé des amendements car je pense que c’est le rôle du parlement de fixer des objectifs annuels et des quotas d’immigration». La question de la transformation éventuelle du Sénat et du Conseil économique, social et environnemental (CESE), se pose aussi. Damien Abad réagit: «Je pense que l’on fait un faux procès au Sénat. Il est très utile dans la procédure parlementaire, il apporte surtout des transformations et travaille les textes sur le fond. Moi je défends le Sénat, qui doit être la chambre des collectivités locales. Par contre, le CESE,  je suis de ceux qui pensent qu’on pourrait le transformer en assemblée citoyenne». Dans un autre registre, Cesare Battisti a été extradé hier, expulsé d’Amérique du Sud. L’homme a été condamné il y a presque 40 ans pour 4 attentats. D’autres supposés terroristes italiens sont aujourd’hui en France et vivent tranquillement, ce qu’on appelle la jurisprudence Mitterrand,  faut-il les expulser ? «Oui je crois. On a besoin dans la lutte contre le terrorisme d’avoir davantage de travail, d’échange, et oui, que la France expulse. L’Europe est absente sur ces questions-là». 

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