Damien Abad (LR): «L’écologie ne peut pas se faire dans l’injustice sociale et fiscale»
par Lopinionfr
Y aller sans y aller, en être sans en être, participer mais ne pas bloquer… Force est de constater que Les Républicains ont une attitude un peu ambiguë sur les opérations de blocages du 17 novembre. «Notre attitude est très claire, réagit Damien Abad. On soutient le mouvement, on est en solidarité face à un mouvement qui exprime la colère des Français, un ras-le-bol fiscal face à un choc fiscal sans précédent. Nous ne participons pas aux blocages car la droite n’est pas là pour bloquer mais pour faire entendre la colère des Français (…) Il faut faire confiance à ce mouvement populaire et citoyen». Dans le même temps, le Rassemblement national s’associe clairement au mouvement. «Ce qui dérange les Français, c’est la récupération politique, affirme le député de l’Ain. Le RN, FI et les autres partis n’ont pas le monopole de la manifestation (…) Les Français veulent exprimer une colère et non voir des pancartes du Front national». Avec Guillaume Peltier, l’idée d’un chèque carburant fait son chemin de 100 euros/mois. Soit environ 15 milliards par an pour 13 millions de Français. «Non, affirme le vice-président Les Républicains, car c’est un chèque carburant qui est financé sur le modèle du ticket restaurant. Soit zéro coût à la fois pour les finances publiques et pas de taxe supplémentaire.» Mais toujours est-il qu’il faut trouver 15 milliards d’euros… «Il y a une part employeur, une part employé et il y a eu la suppression de la détaxation sur le gazole non routier. Nous proposons de la rétablir et, grâce à cela, cela permettra de financer le chèque carburant». Qui de la taxe sur les sociétés d’autoroutes ? «La mesure a été affinée sur la base d’un ticket restaurant. La proposition est une proposition qui est basée sur ce dernier pour ne pas générer d’impôts supplémentaire. Aujourd’hui le gouvernement est dans la seringue car il ne maîtrise pas les dépenses et est obligé d’augmenter les prélèvements !». 80 communes autour de Paris, dont la capitale, comptent interdire, dès juillet prochain, tous les véhicules diesel de plus de 20 ans. Une bonne décision ? «Non, réagit Damien Abad, car je ne pense pas que ce soit par des décisions unilatérales prises à un endroit du territoire que l’on parviendra à sortir du diesel, des particules fines. Pour la droite, l’écologie aussi est importante, mais elle ne peut pas se faire dans l’injustice sociale, fiscale, et sur le dos des classes moyennes ».
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