Cyclone Batsirai: les images des dégâts à Madagascar
par Huffington Post
CATASTROPHE NATURELLE - Quelles seront les conséquences d’un tel phénomène? Le puissant cyclone tropical Batsirai a touché Madagascar samedi 5 février au soir avec des rafales à 235 km/h faisant craindre des “dégâts importants et généralisés” sur la grande île de l’océan Indien. Après avoir déversé des pluies torrentielles pendant deux jours sur l’île française de La Réunion, Batsirai a touché terre dans le district de Mananjary, à plus de 530 kilomètres au sud-est de la capitale Antananarivo. “Batsirai a touché Mananjary vers 20 heures, heure locale” (soit 18 heures à Paris), a déclaré le météorologiste Lovandrainy Ratovoharisoa, joint au téléphone par l’AFP. Batsirai a atteint Madagascar ”à 14 kilomètres au nord de la ville de Mananjary, au stade de cyclone tropical intense”, avec “un vent de 165km/h et des rafales à 235km/h”, a confirmé à l’AFP Faly Aritiana Fabien, un responsable du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes. Le cyclone a perdu de sa puissance dans la nuit, mais des inondations restaient à craindre en raison de fortes pluies, a indiqué ce dimanche 6 février Météo-Madagascar. “Batsirai s’est affaibli. A 04H00 locales (06H00 heure de Paris), son centre est positionné dans le district d’Isandra (centre). Le vent moyen est baissé à 80 km/h avec des rafales localement de 110 km/h. Il se déplace vers l’Ouest à raison de 19 km/h”, précisent les services malgaches de météorologie. Selon Météo-Madagascar, “des inondations/crues localisées ou généralisées restent à craindre suite aux fortes pluies” mais Batsirai devrait “ressortir en mer dans le Canal de Mozambique au niveau de la partie Nord d’Atsimo Andrefana dans l’après-midi ou la nuit prochaine”. “Des vagues de 10 à 15 mètres” redoutées Quelque 90 minutes après l’arrivée de Batsirai, les autorités avaient dénombré près de 27.000 personnes ayant quitté leur foyer, a précisé Faly Aritiana Fabien, dont les services ont préparé nourritures, médicaments et sites d’hébergement. Un peu plus tôt, le service météo de Madagascar avait prévenu que “des dégâts importants et généralisés sont (...) à craindre”. Météo-France avait de son côté prévu il y a plusieurs heures des vents pouvant atteindre 250km/h et des vagues de 10 à 15 mètres, évoquant une “menace très sérieuse”. Les habitants se sont préparés avec les moyens dont ils disposent sur l’île, pays parmi les plus pauvres du monde, déjà frappé par une tempête tropicale meurtrière en janvier, Ana, et balayé depuis vendredi par le vent et une pluie continue. Ana, qui a aussi touché le Malawi, le Mozambique et le Zimbabwe, a fait une centaine de morts, dont près d’une soixantaine à Madagascar, et des dizaines de milliers de sinistrés. Des préparatifs et une grande inquiétude Dans la ville côtière de Vatomandry, à l’Est de l’île, quelques heures avant l’arrivée de Batsirai, plus de 200 personnes se sont entassées dans une pièce d’un bâtiment de béton appartenant à des Chinois pour se protéger, des familles dormant sur des nattes ou des matelas. Un responsable local, Thierry Louison Leaby, s’est plaint du manque d’eau potable, l’approvisionnement ayant été coupé avant la tempête. “Les gens cuisinent avec de l’eau sale”, s’est-il inquiété, craignant une épidémie de diarrhée. “Le gouvernement doit absolument nous aider. On ne nous a rien fourni”. Dehors, de la vaisselle et des gobelets en plastique recueillaient l’eau de pluie s’écoulant des toits en tôle ondulée, souvent renforcés par de lourds sacs de sable ou des jerricans. Certains avaient mis des provisions de côté. “On fait des réserves depuis une semaine, du riz mais aussi des céréales car avec les coupures d’électricité on ne peut plus garder de viande ni de poisson”, explique Odette Nirina, 65 ans, hôtelière dans cette cité balnéaire. “J’ai aussi fait des réserves de charbon. Ici, nous sommes habitués aux cyclones”. Environ 4,4 millions de personnes au total sont menacées d’une façon ou d’une autre, selon la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), dont “les équipes et les partenaires” sur place “sont en état d’alerte et déployées au sein des communautés”. Chaque année durant la saison cyclonique (de novembre à avril), une dizaine de tempêtes ou cyclones traversent le sud-ouest de l’océan Indien, d’Est en ouest.----- Abonnez-vous à la chaîne YouTube du HuffPost dès maintenant : https://www.youtube.com/c/lehuffpost Pour plus de contenu du HuffPost: Web: https://www.huffingtonpost.fr/ Facebook: https://www.facebook.com/LeHuffPost/ Twitter: https://twitter.com/LeHuffPost Instagram: https://www.instagram.com/lehuffpost/ Pour recevoir gratuitement notre newsletter quotidienne: https://www.huffingtonpost.fr/newsletter/default/
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