CVR : Faut-il réformer le permis à points ?
par LCP
Invités :Jérôme Lambert, Député PS de CharenteJean Bardet, Député UMP du Val-d'OiseMaître Eric e Caumont, Avocat spécialisé dans le droit des AutomobilistesVincent Jule-Parade, Vice-président de l'association "Victimes et citoyens"Le mardi 13 janvier, François Fillon a présenté quinze mesures pour rendre le permis de conduire « moins long, moins cher, et surtout plus sûr ». Car le bilan est loin d’être satisfaisant : le nombre de tués sur les routes a diminué moins vite qu’espéré et concerne de plus en plus de jeunes. En effet, selon les chiffres de la sécurité routière, 4274 personnes ont perdu la vie, soit une baisse de 7,5% par rapport à 2007 alors que le gouvernement tablait sur un recul de 8 à 10%. Et la proportion des 18-24 ans est passée de 21,2% à 23,4%. Le nombre des accidents corporels est passé à 73 390, diminuant donc de 9,7%. Entre la réunion d’un comité interministériel de sécurité routière (CISR) le 13 janvier, et l’audition du groupe parlementaire « Route et Sécurité routière », présidée par les députés Jean Bardet et Armand Jung, le lendemain, le Premier ministre a pris les choses en main. A commencer par le délai d’attente, jugé trop long. Ainsi, le Gouvernement a annoncé la création de 370 000 places d’examen sur trois ans et le redéploiement de 55 emplois vers des postes d’inspecteurs. L’objectif : « descendre en dessous de trois mois » la durée moyenne d’obtention du permis. De plus, la conduite accompagnée sera « encouragée » et les épreuves de code modernisées. Enfin, l’Etat se portera caution aux candidats démunis et disposés à emprunter. Une nouvelle réforme du permis à points permettra-t-elle de réduire le nombre d’accidents, conformément aux prévisions du Gouvernement ? Ou un durcissement des règles favorise-t-il l’augmentation du nombre de conducteurs sans permis ? Assistons-nous à un véritable « racket » de l’Etat, comme le dénonce Maître Eric de Caumont ?
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