Croissance, dette, chômage... A quoi faut-il s'attendre en 2025 ?
par l'Opinion
A l’occasion de notre n°2000, notre journaliste Jade Grandin de l’Eprevier se projette en avril 2025, quand l’Opinion publiera son n°3000. Croissance, dette, chômage... Les stigmates de l’épidémie de Covid-19 seront encore bien présents 2025 c’est très loin et ça donne envie, d’espérer. Espérer que la pandémie sera derrière nous, que l’économie sera de nouveau florissante. Bref qu’on sera dans un monde nouveau, un monde meilleur. Et pourtant les stigmates de l’épidémie de Covid-19 seront encore bien présents. Beaucoup de choses commenceront seulement à revenir à la normale. Croissance, dette, chômage... A quoi faut-il s’attendre en 2025 ? Le chômage et les interruptions de scolarité sont connus pour avoir des séquelles à très long terme. La Banque mondiale avait étudié ce qu’il s’était passé après les grandes épidémies précédentes comme celles du virus Ebola, Zika, du SRAS et du MERS. Et elle a trouvé qu’en moyenne, trois ans après une grosse épidémie, la production par salarié, la productivité, était en baisse de 4% et que 5 ans après une épidémie, elle était en baisse de 6%. D’ailleurs, en 2024, la production mondiale sera encore 3% sous ces projections d’avant la pandémie selon le FMI. Si bien que c’est seulement en 2025 que beaucoup de pays retrouveront leur tendance d’avant-crise. Mais les pays pauvres seront les grands perdants. Toujours selon le FMI, entre 2020 et 2024, les pays pauvres auront perdu 6% de richesse par habitant par rapport aux tendances d’avant crise. Pour comparaison, c’est une perte de 5% que subiront les économies émergentes et de 2% pour les économies avancées comme la France. Pourquoi les pays pauvres seront-ils les plus impactés ? C’est le manque de moyens monétaires des pays pauvres avec un soutien plus faible des Banques centrales et le manque de moyens budgétaires, avec moins de marges de manœuvre pour des mesures d’aides d’urgence. Et puis, c’est aussi la dépendance au tourisme. Quand on interroge les experts du voyage, du transport aérien, beaucoup estiment qu’on ne reviendra pas à la normale avant 2024-2026, or les pays pauvres sont souvent très dépendants du tourisme. La pandémie aura également des conséquences à long terme sur l’éducation. En 2020, 90% des étudiants du monde entier ont vu leur scolarité interrompue. En France, on estime que les pertes d’apprentissage représentent un tiers de l’année et l’OCDE pense que les élèves concernés subiront une perte de revenus durant toute leur vie de 3%. Enfin, la crise aura de lourdes répercussions sur les finances publiques. En 2025, la croissance française se stabilisera après avoir vécu un rebond d’après-crise, aux alentours de 1,4% et devrait rester ainsi durant toutes les années suivantes. Et puis la dette publique se mettra seulement à baisser de nouveau après avoir atteint un pic à 118% du PIB. Enfin, les dépenses publiques devraient être sur une trajectoire de réduction des dépenses structurelles qui va beaucoup nous changer par rapport aux années précédentes. En effet, si Emmanuel Macron est réélu, son gouvernement s’est engagé à ce que les dépenses publiques, hors urgence et relance, n’augmentent que de 0,7% par an, c’est deux fois moins que ce qui a été fait après la crise financière de 2007. Tout ça, ce sont les prévisions économiques actuelles. Heureusement, penser à 2025 c’est aussi s’autoriser à rêver. Et c’est ce que font les 50 personnalités dans notre numéro spécial. >>> NOTRE SUPPLEMENT : 50 personnalités imaginent la Une du numéro 3000 de l’Opinion, en avril 2025 MUSIQUE : Auteur: Erothyme Source: https://erothyme.bandcamp.com Licence: https://creativecommons.org/licenses/ Téléchargement (8MB): https://auboutdufil.com/?id=576
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