Covid : curieux bilan en Russie | 11/03/2021 | Désintox | ARTE
par Desintox
Retrouvez Désintox du lundi au jeudi, dans l'émission 28 minutes, à 20h sur Arte.Sur Facebook : https://www.facebook.com/28minutes/Sur YouTube : https://www.youtube.com/user/28minutesARTESur instagram : https://www.instagram.com/artedesintox/Sur Twitter : https://twitter.com/ArteDesintoxSur le site d'Arte : https://www.arte.tv/fr/videos/RC-014077/28-minutes/RC-016371/desintox/Un an après le début de la pandémie, le bilan des décès provoqués par la Covid communiqué par certains Etats laisse penser que tout le monde n'a pas forcément compté de la même manière. Officiellement, le ministère de la santé russe indique par exemple que 89 500 personnes sont mortes de la covid-19 depuis l’apparition des premiers cas confirmés dans le pays en mars 2020. Ce bilan est à peine plus élevé que les 88 600 décès recensés par le ministère français, alors que la population du pays est plus du double de la nôtre.Mais tout laisse à penser que les autorités russes ont oublié nombre de victimes. Selon Rosstat, l'agence officielle des statistiques de Russie, le pays a en effet connu, par rapport à l'année précédente, un excès de mortalité de 394 000 personnes depuis le début de la pandémie, et jusqu’en janvier 2021. Une donnée qui interroge. En effet, dans de nombreux pays occidentaux, l'excès de mortalité enregistré pendant l'année écoulée correspond peu ou prou au bilan officiel de l'épidémie. C'est le cas de la France par exemple, où l'excès de mortalité en 2020 a été de 54 000 décès, quand le bilan officiel des morts du Covid était d'environ 65 000. Dmitry Kobak, chercheur à l’université de Tübingen, contacté par Désintox, juge très anormal que «la surmortalité en Russie soit environ 6 fois plus importante que le chiffre officiel». Selon lui, ce grand écart s’explique tout simplement par le fait que le pays ne compte que les décès directement causés par la Covid, qu’il possède des capacités de test insuffisantes et que la maladie est souvent mal diagnostiquée comme une simple pneumonie dans certaines régions. Le bilan russe est donc probablement plus lourd qu’on pourrait croire.
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