Covid-19 : l'analyse des eaux usées pourrait prédire une 3e vague du virus
par leparisien
Depuis le mois de mars, des scientifiques ont mis au point un réseau d’observation national, baptisé Obépine, qui permet de détecter la présence ou non du Covid-19 dans nos eaux usées. A l'initiative du Laboratoire Eau de Paris, mais aussi des équipes de la Sorbonne université, ces chercheurs ont eu l'idée de traquer le virus en allant regarder de plus près dans les eaux évacuées de nos éviers, lavabos, douches et toilettes, pour établir, selon une région et sa population, une carte en temps réel de la propagation du SARS CoV-2. En France, près de 80 stations d'épuration jouent le jeu, en autorisant ces prélèvements d'eau qui sont ensuite analysés en laboratoire. Le programme, qui a établi au fil des semaines des résultats fiables, s'est vu attribuer une enveloppe de 3,5 millions d'euros par le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation. Alors que les courbes de l'épidémie en France commencent doucement à baisser, le Laboratoire Eau de Paris poursuit ses recherches en récoltant de plus en plus d'échantillons d'eaux usées, prélevés partout en France pour éventuellement anticiper une 3ème vague tant redoutée par tous. Car en effet, le suivi des eaux usées a cet avantage qu'il peut avoir quelques jours d'avance sur les résultats des tests nasopharyngés. « L'explication la plus logique pour nous, est que les gens atteints par le Covid-19 commencent à excréter le virus via leurs selles, notamment, avant même d'avoir des symptômes. Et une fois que les premiers signes apparaissent, ils vont se faire tester », explique Laurent Moulin, responsable du laboratoire de recherche et de développement chez Eau de Paris.
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