Cour pénale internationale : Gbagbo en détention jusqu'à une nouvelle audience en février
par Kangai News
L'ancien président de la Côté d'Ivoire, acquitté mardi d'accusations de crimes contre l'humanité, restera en détention jusqu'à une nouvelle audience le 1er février, a annoncé vendredi 18 janvier la chambre d'appel de la Cour pénale internationale (CPI) L'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a été acquitté mardi d'accusations de crimes contre l'humanité. Mais il restera détenu à la Cour pénale internationale (CPI). « La détention de M. Laurent Gbagbo et de M. Charles Blé Goudé [ex-chef du mouvement des Jeunes patriotes] sera maintenue en attendant l'examen de l'appel » du procureur sur leur mise en liberté, ont décidé les juges à la majorité. La chambre d'appel « a programmé une audience, le 1er février 2019, pour entendre d'autres arguments sur cet appel », a précisé la Cour basée à La Haye dans un communiqué. Le procureur va faire appel En première instance, les juges avaient ordonné la mise en liberté immédiate des deux hommes suite à leur acquittement retentissant mardi. Elle a cependant été suspendue mercredi soir suite à un appel de l'accusation.Les procureurs craignent que MM. Gbagbo et Blé Goudé ne comparaissent pas devant la Cour si leur présence est requise dans le futur. Dans un document public, l'accusation a déjà déterminé « son intention de faire appel » sur la décision d'acquittement de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé. Cette démarche distincte pourrait prendre des mois. En détention depuis plus de sept ans, Laurent Gbagbo était jugé pour des crimes commis pendant la crise de 2010-2011, née de son refus de céder le pouvoir à son rival, l'actuel président ivoirien Alassane Ouattara. Il avait finalement été arrêté en avril 2011 par les forces du président Ouattara, soutenues par l'ONU et la France. Il est le premier ancien chef d'État à avoir été remis à la CPI. L'annonce de son acquittement avait provoqué des scènes de liesse chez ses partisans en Côte d'Ivoire mais aussi un appel des autorités à « garder de la compassion pour les victimes ».
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