Coupures d'électricité et scénarios catastrophes : le grand cafouillage
par Huffington Post
POLITIQUE - Le courant ne passe pas. L’opposition – de droite comme de gauche – s’emploie à fustiger la communication du gouvernement face au spectre des éventuelles coupures d’électricité en cas de surcharge du réseau. Des critiques qui interviennent à l’heure où l’exécutif cherche le bon ton pour montrer qu’il est à la manœuvre sans faire paniquer la population. Sans trop de succès pour l’instant. « Les scénarios de la peur, pas pour moi ! », a même tonné le président de la République, ce mardi après-midi, en marge d’un déplacement en Albanie. Et d’ajouter : « Le rôle des autorités publiques, des établissements publics, ça n’est pas (...) gouverner par la peur. » Même agacement du côté d’Élisabeth Borne, sur RTL ce mercredi matin, contre les promoteurs de discours « trop angoissants », sans que l’on sache vraiment si la Première ministre visait son propre gouvernement ou les propos alarmistes du porte-parole d’Enedis sur les personnes sous respirateurs. Le retour du procès en impréparation Les oppositions, elles, ne se posent pas la question. « Si le président est en colère, il doit l’être sans doute contre lui-même et son gouvernement », a ainsi relevé l’élu insoumis Manuel Bompard dans la matinale de RMC, regrettant des messages « très contradictoires » depuis que le débat est sur la table. « Il dit qu’il n’y a pas de problème et il cible celles et ceux qui, selon lui, seraient responsables. Et dans le même temps, vous avez des décisions gouvernementales, des circulaires, des rendez-vous organisés par les préfets pour prévoir la posssibilité de ces scénarios de délestage. Donc il faut savoir, soit c’est une hypothèse crédible, soit non », a ainsi estimé le député proche de Jean-Luc Mélenchon, pour qui cette « impréparation totale du gouvernement fait naître des inquiétudes légitimes » chez les Français. Au même moment, Olivier Faure, le patron du PS employait les mêmes termes, ou presque, sur le plateau de franceinfo. « Il faut aussi que le président s’en prenne à lui-même », a-t-il asséné. « On est dans un pays où le gouvernement passe son temps à improviser, avec les Français pour seule variable d’ajustement », a poursuivi l’élu, citant également l’hôpital, les transports ou encore l’inflation. Des reproches qui affleurent également à droite, où Olivier Marleix, le chef de file des députés LR, juge même que le gouvernement a « fait tout ce qu’il faut pour faire peur. » « La gestion de la peur des Français tient lieu d’absence de cap pour le président de la République », a déploré le député d’Eure-et-Loir sur Europe 1, fustigeant le fait que « rien n’a été anticipé » en matière d’énergie, de prix ou de production. Et ce, depuis des années. ----- Abonnez-vous à la chaîne YouTube du HuffPost dès maintenant : https://www.youtube.com/c/lehuffpost Pour plus de contenu du HuffPost: Web: https://www.huffingtonpost.fr/ Facebook: https://www.facebook.com/LeHuffPost/ Twitter: https://twitter.com/LeHuffPost Instagram: https://www.instagram.com/lehuffpost/ Pour recevoir gratuitement notre newsletter quotidienne: https://www.huffingtonpost.fr/newsletter/default/
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