Coupe du Monde 2018. Uruguay - France
par Ça Zap - Zapping TV
Mater l'Uruguay n'a, sur le papier, rien d'une mission impossible pour la France. Les deux pays, qui s'affrontent vendredi 6 juillet à 16 heures (heure de Paris) en quart de finale de la Coupe du monde, sont séparés par six équipes au classement officiel de la Fifa : les Bleus occupent le septième rang, et la Celeste le quatorzième. Mais sur le terrain, la tâche s'annonce diablement plus compliquée. Kylian Mbappé et ses coéquipiers auraient tort d'aborder ce match crucial avec trop de sérénité. Voici pourquoi. Parce que les dernières confrontations ne sont pas franchement à l'avantage de la France L'histoire donne un léger avantage à l'Uruguay. Sans compter le temps additionnel, les Bleus restent sur 394 minutes de jeu consécutives sans marquer le moindre but aux Uruguayens, soit six heures et demie... Un bilan peu flatteur pour les Français avant les retrouvailles à Nijni Novgorod : 1 victoire, 4 nuls et 3 défaites (4 buts marqués, 8 encaissés). Leur unique succès est intervenu en août 1985 dans la Coupe intercontinentale qui opposait le champion d'Europe au vainqueur de la Copa America (2-0 au Parc des Princes, avec des buts de Dominique Rocheteau et José Touré). Trois de ces huit confrontations se sont déroulées en Coupe du monde, à chaque fois au premier tour, avec une défaite française 2-1 en 1966 puis deux 0-0 en 2002 et 2010. Ces deux matchs nuls ont été assez rugueux voire houleux, marqués par un carton rouge pour Thierry Henry au bout d'une petite demi-heure lors du premier, et un pour l'Uruguayen Nicolas Lodeiro en fin de match lors du second. A Hugo Lloris et les siens de faire mentir l'adage "jamais deux sans trois". Parce que la défense de la Celeste est en béton armé Avec un seul but encaissé depuis le début de la compétition, l'Uruguay possède, à égalité avec le Brésil, la meilleure défense de la Coupe du monde. Les hommes d'Óscar Tabárez peuvent même se targuer d'être la seule équipe à n'avoir jamais vu ses filets trembler durant la phase de poule. C'est que le sélectionneur peut s'appuyer sur ses deux titulaires en défense centrale, Diego Godin et José Maria Gimenez, qui se connaissent sur le bout des doigts. Partenaires à l'Atlético Madrid où évolue Antoine Griezmann, les deux hommes sont à la fois relativement rapides et très à l'aise dans les duels. Le seul but encaissé par la Celeste dans la compétition a eu lieu lors du 8e de finale contre le Portugal. Le défenseur Pepe avait trouvé la faille en trompant le gardien uruguayen Fernando Muslera d'une tête puissante sur coup de pied arrêté. De quoi, peut-être, donner des idées aux grands gabarits des Bleus, comme Olivier Giroud ou Raphaël Varane. Parce que Matuidi est suspendu Pour Didier Deschamps, le principal casse-tête sera de remplacer l'expérimenté Blaise Matuidi, suspendu après son carton jaune contre l'Argentine samedi en 8es de finale. Cadre du groupe, il s'est montré précieux sur le terrain dans son nouveau rôle de faux ailier gauche, à la Moussa Sissoko côté droit durant l'Euro 2016. Corentin Tolisso ressemble le plus à Blaise Matuidi dans le registre du milieu travailleur à gros volume de jeu. Contre l'Argentine, le Bavarois a d'ailleurs remplacé le Turinois trois minutes après l'avertissement de ce dernier, à l'orée du dernier quart d'heure. Et il l'avait supplanté dans le onze de départ dans l'entrée en lice contre l'Australie (2-1). Mais il avait alors déçu les observateurs et lui-même : "C'était un premier match de Coupe du monde. Peut-être que je l'ai mal abordé", avait reconnu le milieu de 23 ans. A lui de montrer, si Didier Deschamps décide de lui accorder sa confiance, qu'il ne s'agissait que d'une erreur de parcours. Parce que les remplaçants de Cavani sont loin d'être maladroits Du côté de la Celeste, la principale incertitude concerne Edinson Cavani. Le buteur parisien, touché au mollet contre le Portugal, s'est entraîné jeudi à part de ses coéquipiers. Mais même en cas d'absence de leur avant-centre titulaire, les Uruguayens ne manquent pas de ressources. Le principal postulant pour remplacer "El Matador" s'appelle Christian Stuani. Âgé de 31 ans, il ne compte "que" 42 sélections pour 5 buts. Son malheur : être de la même génération que Suarez et Cavani, les deux "goleadors" inamovibles de la Celeste. Les Bleus auraient néanmoins tort de le sous-estimer, puisqu'il compte tout de même 21 buts cette saison avec Gérone en Liga espagnole... Soit deux de plus qu'Antoine Griezmann.
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