Coronavirus: panique sur le papier toilette, un objet de statut social
par l'Opinion
Le papier toilette est l'emblème de la panique créée par le coronavirus. A travers la planète, des consommateurs dévalisent les supermarchés pour entasser des rouleaux chez eux. En Australie, où l'on compte 70 cas de coronavirus, trois femmes se sont battues pour du papier toilette, ce week-end à Sydney. Dans un autre magasin de la ville, un couteau a carrément été dégainé. Vendredi, les magasins de Los Angeles étaient également dévalisés en papier toilette. A Hong Kong, des hommes ont braqué un livreur pour lui voler des centaines de rouleaux. Même au Japon, pourtant connu pour ses toilettes lavantes et séchantes, les consommateurs ont fait une razzia. Les Japonais ont certes une excuse : ils gardent un souvenir cuisant du choc pétrolier de 1973 où le papier toilette avait manqué à cause de l'énorme inflation. Aujourd'hui, ces mouvements de folie sont déclenchés par des rumeurs de pénurie qui se répandent comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux. Des rumeurs erronées, puisque la chaîne d'approvisionnement en papier toilette n'est pas menacée par le coronavirus. Le papier toilette ne permet pas non plus de se protéger du coronavirus, contrairement au gel hydro-alcoolique pour les mains ou aux masques. Le décryptage de notre journaliste Jade Grandin de l'Eprevier.
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