Coronavirus: l’économie suivra-t-elle la forme d’un U, V, W ou L ?
par Lopinionfr
Vous ne comprenez rien à l’économie mais vous aimeriez savoir comment elle sera affectée par l’épidémie de coronavirus, ou tout simplement en parler lors de dîners en ville ? Pas de problème. Il vous suffit de connaître quatre lettres de l’alphabet : U, V, W, et L. V, c’est la forme d’un rebond. On descend et on remonte tout de suite. Au début de l’épidémie de coronavirus, on pensait, on espérait que la croissance suivrait cette forme. Les entreprises ont certes subi un choc, les consommateurs et les touristes sont restés chez eux, mais l’épidémie est sous contrôle, puis diminue, et l’activité repart de plus belle. Malheureusement, ce scénario optimiste s’éloigne à mesure que l’épidémie se prolonge. Il faut donc se méfier de la reprise économique en W : on croit avoir sorti la tête de l’eau, l’activité reprend son cours. La vigilance contre le virus se relâche, mais en fait l’épidémie resurgit et l’économie replonge. C’est la grande peur de la Chine. Elle qui pensait avoir l’épidémie sous contrôle puisque le pic de contamination semblait passé, redoute une « recontamination » car des touristes ou membres de la diaspora chinoise sont revenus de l’étranger avec le virus ! Pour le moment, on envisage plutôt une croissance en U : l’économie des pays touchés par l’épidémie, comme la France, va reculer et tourner au ralenti pendant quelques temps. Les instituts de prévisions, qui au début misaient sur un rebond rapide, revoient tous leurs estimations à la baisse. On ne sortira pas rapidement de ce bourbier. Les entreprises ont des problèmes d’approvisionnement, gèlent leurs investissements, et les consommateurs sont très inquiets. Alors, prions pour que le U ne se transforme pas en L : si jamais nous ne parvenons pas à rebondir, tôt ou tard, la croissance sera durablement très faible, quasi nulle. C’était déjà ce qu’on craignait avant l’épidémie de coronavirus, car depuis la crise financière, la croissance est moins forte, la productivité augmente moins vite. Les gouvernements et les banques centrales veulent à tout prix éviter ce scénario. Ils prendront toutes les mesures nécessaires, de A à Z.
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