Coquilles Saint-Jacques. La Marine française « prête à intervenir en cas de heurts ».
par Ça Zap - Zapping TV
Coquilles Saint-Jacques. La Marine française « prête à intervenir en cas de heurts ». Stéphane Travert, ministre de l'Agriculture, assure ce mardi 4 septembre que la Marine française pourrait aller au large des côtes de Normandie pour éviter des « heurts » entre pêcheurs français et britanniques, en conflit autour de la pêche de la coquille Saint-Jacques. La semaine dernière, bateaux français et anglais se sont affrontés au large des côtes normandes. « La marine française est prête à intervenir en cas de heurts », et pour « éviter » que la situation ne « s'envenime » sur cette zone de pêche au large de la Normandie, a déclaré le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert ce mardi 4 septembre. Un patrouilleur basé à Cherbourg (Manche, ouest) est en mer, a précisé le porte-parole de la Marine nationale française, tout en soulignant qu'il effectuait une mission de routine et n'avait pas été envoyé en renfort. « Il y a un patrouilleur en mer, dans le cadre des missions naturelles de la Préfecture maritime, qui assure une surveillance sur zone pour veiller à la sécurité des personnes et des biens en mer », a déclaré le capitaine de vaisseau Bertrand Dumoulin à l'AFP. En cas d'incident, les bâtiments de la Marine disposent d'une palette de moyens d'intervention, de l'avertissement sonore à l'inspection à bord et l'interception. « C'est aux autorités françaises de répondre » Une source gouvernementale britannique a, elle, souligné que les incidents s'étaient produits dans les eaux françaises. « C'est aux autorités françaises de répondre. Selon le droit international, c'est absolument à eux de répondre », a affirmé cette source, précisant que la British Navy était « disponible » au besoin mais n'avait « pas été sollicitée ». Une réunion entre pêcheurs français, britanniques et industriels, qui se disputent plus âprement que jamais la coquille Saint-Jacques au large des côtes normandes, est, par ailleurs, prévue ce mercredi, a rappelé le ministre. Il s'est entretenu la semaine dernière avec son homologue britannique George Eustice. Il va falloir « trouver un accord » pour parvenir à « une gestion durable et efficace de la ressource en coquilles Saint-Jacques », a estimé M. Travert. « On ne peut pas continuer dans cette situation-là, on ne peut pas avoir des heurts comme cela ». « Les pêcheurs anglais sont plutôt des Brexiters » Sur le plan légal, la pêche par les Britanniques dans les eaux françaises hors des saisons de pêche « n'est pas illégale proprement dite puisque ce sont les Français qui ont déterminé un calendrier pour pouvoir mieux gérer la ressource », a-t-il reconnu. Mais « les pêcheurs anglais sont plutôt des Brexiters, et il faut reconnaître que les tensions se ravivent à l'approche du calendrier de sortie du Royaume Uni », a ajouté M. Travert. Pour lui, un accord global sur la pêche doit être trouvé avec le Royaume-Uni. « C'est le travail que mène aujourd'hui Michel Barnier au nom des 27. Nous avons souhaité faire quelque chose de global, et ne souhaitons pas que la pêche soit traitée à part, car la pêche ne veut pas être la variable d'ajustement du Brexit » a-t-il souligné. De son côté, Mike Park, responsable de l'association écossaise de pêcheurs Scottish White Fish Producers Association, qui participera à la réunion de mercredi, espère que celle-ci « aboutira à un accord », tout en jugeant « vraiment difficile d'être optimiste ». Il a appelé les pêcheurs français à « venir à la table des négociations avec quelque chose ».
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