COP 24 : le polyter révolutionne l'agriculture
par France 24 FR
Eté 2018 : des températures records et une sécheresse historique touchent 3 départements sur 4. Le phénomène caniculaire se poursuit jusqu'au milieu de l'automne et touche durement les agriculteurs.« On a eu déjà des périodes de grandes chaleurs comme l'année dernière, mais c'était plus court. On a eu plus d'un mois et demi sans eau ici, donc c'est vraiment très long », commente un agriculteur.Mais un homme affirme avoir trouvé la solution miracle. Philippe Ouaki Di Giorno. Il y a 25 ans, l'horticulteur invente le polyter. Ces granulés ultra absorbants gonflent comme des éponges au contact de l'eau, permettant de retenir et de stocker le liquide. « Ce sont des petits granulés, qui sont sous forme sèche, avec tous les éléments fertilisants, nutritionnels... ça va absorber d'une façon spectaculaire l'eau, et la transformer en solide », explique Philippe Ouaki Di Giorno.Composé à 95 % de matière organique, essentiellement de la cellulose, le polyter fusionne ensuite avec les racines, qui se développent plus vite, et en profondeur. « Donc ça fait que la plante a comme un baluchon, en eau, en fertilisants, un puits, un garde-manger et grâce à ça, la moindre problématique de variation de température, d'apport d'eau ou de pas d'apport d'eau, est gommée », poursuit-il.En France, Philippe Ouaki ne possède pas l'agrément pour utiliser son produit sur les cultures alimentaires, par manque d'études toxicologiques. Le blocage ne concerne pas les fleurs. Dans cette pépinière, la moitié des plantations poussent avec le polyter. « Sur une plante du 7 septembre, avec polyter, et la même chose sans le polyter. Et au niveau de la gestion de l'arrosage, le rapport c'est 1 pour 3. On arrose une fois avec polyter, 3 fois sans polyter », ajoute Nicolas PHILIP, de Flower grower.L'inventeur commercialise le produit, mais refuse de vendre sa formule magique. Pour l'orthiculteur, le polyter doit rester accessible au plus grand nombre. Il a mobilisé ses propres fonds pour démarrer sa mission. « C'est l'antidote pour les problématiques de sécurité alimentaire, l'antidote au niveau des problèmes de dérèglement climatique, et de reforestation, de stabilisation du climat », commente Philippe Ouaki Di Grégorio. Mais il faudra du temps pour connaître les conséquences de l'utilisation du polyter à long terme. Pourtant, chaque année, Philippe Ouaki en exporte 150 tonnes, dans certains pays d'Europe, mais essentiellement dans des pays en développement, comme ici au Sénégal, sur ces terres arides.
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