par LCI
Selon le ministre de la Santé Olivier Véran, "la proportion des variants brésilien et sud-africain serait de 4 à 5% à l'échelle du pays", mais leur vitesse de propagation est scrutée, car le variant sud-africain est plus contagieux que la souche originelle. Selon le docteur Benjamin Davido, infectiologue à l'hôpital Raymond Poincaré de Garches, "il semblerait qu'il ait cette capacité d'avoir une transmission supérieure". Et "une maladie plus contaminante va créer plus d'hospitalisation et donc arithmétiquement plus de décès" ajouta-t-il.Pour autant, rien ne dit qu'il soit plus sévère, plus dangereux. C'est ce que semblent montrer pour l'instant les données collectées dans les principaux foyers de contamination d'Afrique du Sud. Selon Anne-Claude Crémieux, professeur en maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Louis à Paris, ce variant sud-africain "n'a pas l'air de donner plus de mortalité. Le vrai problème, c'est son impact sur l'immunité vaccinale. On a des éléments qui nous montrent que ça diminue l'efficacité de certains vaccins".Et c'est bien la résistance de ce variant aux vaccins actuels qui est au cœur des préoccupations. L'Afrique du Sud a d'ailleurs stoppé l'injection du vaccin AstraZeneca jugé peu efficace au profit de celui de Johnson & Johnson. Selon Cyril Ramaphosa, le président de la République d'Afrique du Sud, le pays a déjà réservé neuf millions de doses. Pfizer et Moderna, eux, ont confirmé l'efficacité de leur vaccin en Israël. Le pays est largement touché par les variants et vacciné au Pfizer. La contamination chez les plus de soixante ans a diminué de 50%.