Congrès du FN. Marine Le Pen propose de rebaptiser le parti « Rassemblement national ».
par Ça Zap - Zapping TV
Congrès du FN. Marine Le Pen propose de rebaptiser le parti « Rassemblement national ». Marine Le Pen a été réélue à la tête du Front national ce dimanche, au deuxième jour de son congrès. Mais le parti sous ce patronyme va disparaître. Dans son discours de clôture du congrès, sa présidente a annoncé le nom qu'elle souhaite donner au parti : « Rassemblement national ». La proposition sera soumise à la validation des militants. L'emblème du parti, la flamme tricolore, elle, ne changera pas. Sans surprise, Marine Le Pen, seule candidate à sa succession, a été réélue ce dimanche, présidente du Front national qui a réorganisé ses instances lors du 16e Congrès, organisé à Lille ce week-end. En clôture du congrès, elle a annoncé le nouveau nom du parti qui va être soumis à un vote des militants. Alors que le parti entendait amorcer sa « refondation », cette édition du Congrès a été marquée par la suspension à titre conservatoire d'un assistant parlementaire du FN, accusé d'avoir proféré des insultes racistes. Un nouveau nom soumis au vote des militants par courrier Marine Le Pen, finaliste de la dernière élection présidentielle, entame ainsi un troisième mandat à la tête du parti qu'elle dirige depuis qu'elle a succédé à son père en 2011. Jean-Marie Le Pen, par ailleurs, a été déchu de son poste de président d'honneur. À la tête du parti pendant 39 ans, de 1972 à 2011, il avait déjà été exclu du parti en 2015 par Marine Le Pen en raison de propos polémiques répétés sur la Shoah. Pour tourner encore plus la page, alors que le Front national peine à se relever de l'échec à la présidentielle, Marine Le Pen a proposé un nouveau nom pour le parti, à l'issue de son discours ce dimanche après-midi. La proposition, « Rassemblement national » sera soumise à la validation des militants qui voteront par courrier. Le résultat ne sera pas connu avant au moins 6 semaines. Pour la présidente du parti, il s'agit d'un « premier compromis incontournable », notamment pour convaincre de nouveaux électeurs et réaliser des alliances, car « gagner sans alliances est ardu », a déclaré Marine Le Pen pendant son discours de clôture. « Ce nom, Front national, est pour beaucoup de Français, même de toute bonne foi, un frein psychologique », a ajouté la fille du cofondateur du FN Jean-Marie Le Pen, en expliquant que la nouvelle dénomination devait « exprimer une volonté de rassemblement ». Une formule pas nouvelle « Rassemblement national » est une fusion sémantique de « Front national » et « Rassemblement bleu marine », une association de campagne créée pour les élections législatives de 2012. La formule rappelle par ailleurs le nom du groupe parlementaire frontiste à l'Assemblée nationale entre 1986 et 1988, « Front national-Rassemblement national ». Trente ans plus tôt, le Rassemblement national avait déjà été le nom d'un parti, alors présidé par l'avocat d'extrême-droite Jean-Louis Tixier-Vignancour... dont la campagne présidentielle en 1965 avait été dirigée par Jean-Marie Le Pen, dont le titre de président d'honneur a été supprimé dimanche. L'emblème du mouvement, la flamme tricolore, calque du logo du parti néo-fasciste italien Mouvement Social Italien (MSI), aujourd'hui disparu. Nouvelle organisation du parti Louis Aliot, jusqu'à présent vice-président chargé de la formation et des manifestations, a été le mieux élu par les militants au conseil national (ex comité central), le parlement du parti, devant Steeve Briois, secrétaire général jusqu'à ce congrès, et Nicolas Bay, vice-président chargé des affaires européennes, qui passe de la 10e à la 3e place. Conservateur sur les questions sociétales, plus libéral en économie que Marine Le Pen, l'ancien mégrétiste et député européen Nicolas Bay incarne la ligne de Marion Maréchal-Le Pen, qui s'est mise en retrait de la politique en mai avant de faire une intervention remarquée devant les ultraconservateurs américains en février. Le maire de Fréjus (Var) David Rachline passe de la 6e à la 4e place, et le maire de Beaucaire (Gard), Julien Sanchez, passe de la 15e à la 6e place. Au congrès de 2014, l'ex députée du Vaucluse Marion Maréchal-Le Pen était arrivée en tête, devant Louis Aliot et Steeve Briois. Florian Philippot avait obtenu la quatrième place. Mais depuis, Mme Maréchal-Le Pen s'est retirée, et M. Philippot, ex-bras droit de Mme Le Pen, a claqué la porte du parti en septembre. Si bien que M. Aliot, compagnon de la présidente du parti, et M. Briois étaient déjà devenus de facto les deux premiers responsables de ce conseil national. L'ordre d'arrivée des élus est un baromètre de leur influence au sein du FN. David Rachline et Sébastien Chenu pour la première fois au bureau exécutif Le conseil national compte 120 membres, dont 100 sont élus par courrier et 20 cooptés par la présidence. Mme Le Pen a donné les noms des 20 personnalités qu'elle a choisies, parmi lesquelles le député du Gard Gilbert Collard, l'ancien mégrétiste Philippe Olivier, également beau-frère de la présidente du parti, et l'ancien député UMP Jérôme Rivière. L'ancien secrétaire général Steeve Briois devient l'unique vice-président du mouvement, Wallerand de Saint-Just reste trésorier. Entrent pour la première fois au bureau exécutif Sébastien Chenu, jusqu'à présent porte-parole, David Rachline et le député du Pas-de-Calais Bruno Bilde. Ils y rejoignent Steeve Briois, Wallerand de Saint-Just, Louis Aliot, Nicolas Bay, et Jean-François Jalkh, jusqu'à présent vice-président chargé des affaires juridiques, qui en faisaient déjà partie. Le bureau exécutif est une instance de 8 dirigeants, y compris Mme Le Pen, émanant du bureau national (ex bureau politique) qui, lui, compte 50 membres. En outre, les fédérations seront représentées au bureau national par 10 délégués départementaux choisis au « mérite » tous les six mois, qui auront une voix consultative.
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