L’Union européenne veut harmoniser les pratiques pour favoriser l’égalité hommes-femmes. Les congés parentaux seront aussi revus, malgré les freins français. Le Parlement européen vote ce jeudi sur la question.
Dix jours pour pouponner. Qu’ils soient roumains, allemands ou italiens, les nouveaux pères devraient bientôt tous avoir droit à un congé paternité de dix jours, au minimum, rémunéré sur la même base qu’un arrêt maladie. C'est ce que doivent entériner les eurodéputés jeudi 4 avril lors de la session plénière à Strasbourg. Un accord entre institutions européennes avait déjà été trouvé en janvier dernier sur ce sujet.
Actuellement, chaque État fait ce qui lui plaît… Et les disparités sont colossales : les Finlandais bénéficient de 54 jours, avec des indemnités dégressives, quand les Croates filent au travail sitôt leur bébé né.
Les futurs papas vont devoir patienter encore un peu. Si le vote au Parlement européen ne devrait pas poser problème, les pères peuvent espérer en profiter d’ici deux ans, le temps que la directive soit retranscrite dans le droit de chaque pays.
Rien de révolutionnaire pour les Français, qui bénéficient déjà de onze jours consécutifs rémunérés à 100 % (en deçà de 3 170 € de revenus mensuels). Seule avancée : ce congé paternité pourra être pris en plusieurs fois.
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