Confinement et violences conjugales : l'inquiétude
par LePointActu
C'est une conséquence collatérale du confinement : l'augmentation probable des violences conjugales. Alors qu'il était interrogé par Europe 1, le coprésident de l'association de parents d'élèves FCPE Rodrigo Arenas a confié, dimanche, avoir « énormément de remontées de violences conjugales et les enfants, qui sont au bout de la chaîne, s'en prennent plein la figure ». Selon Laure Penalvez, policière qui travaille sur la plateforme de signalements en ligne des violences sexuelles et sexistes, « depuis le début de la semaine, on a eu une petite augmentation, mais rien de vraiment significatif ». Elle poursuit : « Rien de plus que lorsqu'une publicité est diffusée dans les médias. On ne peut encore rien en déduire, mais, après une semaine de confinement, les choses peuvent évoluer. » Pourtant, vendredi 20 mars, plusieurs associations se sont alarmées de la situation. « Être confiné, c'est déjà compliqué pour des gens qui s'entendent bien. Alors, pour les victimes de violences conjugales, elles vont vivre un véritable calvaire », se lamente la présidente de l'UNFF (Union nationale des familles de féminicides), Sandrine Bouchait. Avant d’avouer : « Malheureusement, je pense qu'on doit s'attendre à une recrudescence des violences conjugales et féminicides dans les prochaines semaines. On est désemparés. » Pour protéger les victimes de violences conjugales, Marlène Schiappa a indiqué, vendredi 20 mars, dans un communiqué, que les numéros d'écoute, les plateformes gouvernementales, l'accompagnement dans des hébergements d'urgence et les procès au pénal contre les agresseurs étaient maintenus. Un plan de continuité est notamment mis en place pour le 3919, numéro national pour les femmes victimes de toute forme de violences (sexuelles, conjugales, psychologiques…). Le numéro sera de nouveau disponible lundi 23 mars.
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