Concurrencé par les pure players, Cash Converters prépare une offre d'e-commerce
par L'invité des Echos
Le directeur général des magasins spécialisés dans l'achat-vente de produits auprès des particuliers Cash Converters, Bruno Bée, a répondu aux questions de l'émission « L'Invité des Echos. » Interview réalisée par Olivier Harmant. « Nos principaux concurrents, ce sont les pures players », déclare Bruno Bée, le directeur général de Cash Converters, dans l'émission « L'Invité des Echos. » « Ce fut d'abord eBay, ensuite Le Bon Coin. (...) Puis aujourd'hui, nous avons de nouveaux acteurs comme la marketplace de Facebook ou d'Amazon. Nous sommes donc obligés de réagir par rapport à ces offres. » De plus en plus concurrencé par des plates-formes de ventes en ligne, Cash Converters prépare donc une nouvelle offensive dans l'e-commerce, en misant sur la complémentarité avec ses magasins physiques. « Nous mettrons notre prochaine offre Internet en ligne à partir de février 2018 », révèle Bruno Bée. « Nous l'avons développé sur un système de marketplace. Chaque magasin va devenir une boutique de la marketplace. On retrouvera la fiche produit, et en dessous, les offres de chaque magasin, avec pour chaque boutique, une évaluation de la qualité de service etc. » Actuellement, Cash Converters réalise entre 3% et 3,5% de son activité via Internet. Avec son nouveau site d'e-commerce, la marque espère atteindre les 6% dès la première année, et davantage par la suite. Dans le même temps, le groupe veut poursuivre le déploiement de son réseau physique avec l'objectif de 200 magasins d'ici à 2022, contre environ 130 actuellement. Pour y parvenir, l'entreprise va lancer un programme d'accompagnement pour les entrepreneurs. « Nous avons le projet d'accompagner des jeunes profils, des directeurs de magasins, des jeunes qui n'ont pas forcément la capacité financière pour ouvrir une boutique. Nous allons donc les accompagner, s'associer avec eux », explique Bruno Bée. « Il s'agit d'accompagner financièrement et opérationnellement. » « Chez Cash Converters, les droits d'entrée sont d'environ 35.000 euros lorsque l'on veut ouvrir une boutique standard, et de 15.000 euros pour une boutique de type City, c'est-à-dire 100 mètres carrés en centre-ville ou en centre commercial. » Lancée en 1984 en Australie, l'enseigne est arrivée en France en 1995. « Cash Converters, en France, c'est un peu plus de 100 millions d'euros de chiffre d'affaires, plus de 5,5 millions de produits achetés et autant de produits revendus. Une boutique de type standard fait un chiffre (d'affaires) moyen de 1,3 million d'euros, et de type City entre 600.000 et 800.000 euros », détaille Bruno Bée.
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