VIDÉO. Les aires marines protégées : un outil efficace pour la préservation de la biodiversité
par Le marin
Enrayer et inverser la perte de biodiversité, préserver les services rendus par la nature : les aires marines protégées démontrent leur efficacité. Les aires marines protégées (AMP) jouent un rôle essentiel dans la préservation de la biodiversité et la gestion durable des ressources marines. « Lorsque des zones ont été protégées, des courbes claires montrent une augmentation des populations et une reconstitution des habitats qu’elles abritent », indique Fabien Boileau, directeur des Aires protégées et des enjeux marins à l’Office français de la biodiversité (OFB).Dans le parc naturel marin d’Iroise, si l’on s’intéresse aux langoustes rouges, cette dynamique est particulièrement visible. La mise ne place de mesures de régulation de la pêche à en effet porté ses fruits : « au début des années 2000, les pêcheurs débarquaient 5 tonnes de langoustes à Audierne. On en comptabilise plus de 200 tonnes cette année », souligne Philippe Le Niliot, directeur adjoint du parc.L’interdiction de pêche sur une surface importante a permis d’ensemencer les zones adjacentes. « L’effet réserve de ces cantonnements qui est souvent théorisé paraît bien caractérisé », assure Christophe Fontfreyde, le directeur du Parc de Camargue. Un cantonnement de 450 ha a été mis en place au milieu du golfe de Beauduc en 2013. La biomasse a été multipliée par deux à l’échelle du golfe. Mais les AMP créent également des effets positifs au-delà de la préservation de la biodiversité.Au sein du golfe de Beauduc, par exemple, la création de cette zone de cantonnement de pêche a permis le développement d’un herbier marin qui stabilise les fonds marins et protège le littoral contre l’érosion. Cet herbier a vu sa surface tripler en moins de dix ans, passant de 4,5 hectares en 2013 à 12 hectares en 2021. « Les services rendus par l’océan vont bien au-delà de la pêche ou de l’élevage », rappelle Fabien Boileau.Un autre exemple remarquable de gestion collaborative est le site Natura 2000 de la baie de Seine occidentale, qui a été le premier site français en mer à rejoindre la Liste verte de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Les pêcheurs locaux ont été associés au projet dès ses débuts, et des zones de quiétude, où la navigation est interdite, ont été créés. « En ce qui concerne la pêche, nous ne sommes pas partis du postulat qu’elle était interdite », explique Christophe Aulert, directeur délégué de la façade Maritime Manche mer du Nord. Cette gestion participative est primordiale pour obtenir l’adhésion des acteurs locaux et garantir l’efficacité des mesures de protection. « Il faut maintenant prouver que ces mesures sont efficaces. C’est important pour eux que les zones fermées ne le soient pas inutilement », note Romain Merour, chargé de mission Environnement au CRPMEM** Normandie.La France ambitionne de protéger 30 % du territoir
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