Commission Juncker : les auditions à risque
par euronews-fr
Alors que débutent ce lundi les grands oraux, certains membres de la future Commission européenne ont du souci à se faire. Parmi eux, le britannique Jonathan Hill, très critiqué pour son passé de lobbyiste dans le secteur bancaire.“ Est-ce que l’on veut vraiment confier la régulation du secteur financier à un ancien lobbyiste venant du Royaume-Uni ?, s’insurge l’eurodéputé vert Philippe Lambert. Il est évident que cette personne a été placée là par le gouvernement britannique pour protéger les intérêts de la City. “Le Parlement européen ne manquera pas non plus de mettre sur le grill le Hongrois Tibor Navracsics, accusé de venir d’un gouvernement en déficit démocratique.“ C’est l’homme envoyé par Mr Orban qui sera en charge de la citoyenneté européenne. Un gouvernement qui méprise la citoyenneté européenne. C’est là encore un peu déplacé “, martèle Lamberts.L’ancienne première ministre slovène Alenka Bratusek sera, elle, chargée de l’Union énergétique, or certains doutent qu’elle ait les compétences requises. Mais pour le chef de file des socialistes européens Gianni Pittela, “ la décision ne peut pas être prise à l’avance. D’abord, il y a les auditions, dit-il. Ensuite l‘évaluation. Et c’est seulement après les évaluations que l’on décide de voter en faveur ou contre un commissaire ou de demander la modification d’un portefeuille. “Comme par exemple celui de Miguel Arias Cañete. En charge du climat et de l‘énergie, il a longtemps eu des intérêts financiers dans le secteur du pétrole.“ Dans le groupe des chrétiens-démocrates, nous n’avons pas de préjugés. Tout le monde a sa chance indépendamment du pays d’origine ou des dossiers que cette personne aura à traiter à l’avenir “, assure pour sa part l’Allemand Manfred Weber.Les auditions se dérouleront du 29 septembre au 7 octobre. Chaque commissaire désigné sera questionné pendant trois heures par les commissions parlementaires concernées.
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