Comment Voyageurs du Monde résiste aux aléas géopolitiques
par L'invité des Echos
Contexte difficile pour Voyageurs du Monde. Le groupe français spécialisé dans le tourisme sur-mesure ou d'aventure doit composer dans un climat difficile pour le tourisme français. Rien qu'au deuxième trimestre, la fréquentation touristique dans les hôtels et les hébergements collectifs a enregistré une baisse de 4,8 % sur un an, selon les données de l'Insee. En cause : les attentats, mais également le mauvais temps. Et sur la seule région Ile-de-France, la chute est encore plus forte, avec -6,4 % de fréquentation sur les six premiers mois de l'année, selon le Comité régional du tourisme. Pourtant, Voyageurs du Monde, dont une partie de l'activité repose sur les voyages en France, ne veut pas céder à l'inquiétude : « Nous sommes plutôt orientés vers l'export, même si, avec notre filiale Terres d'aventure, nous vendons pas mal de randonnées sur la France. Nous n'avons pas tellement souffert de cette désaffection très fortes des touristes étrangers sur la France », juge Jean-François Rial, le PDG du voyagiste tricolore. Pourtant, hors de l'Hexagone aussi, le contexte géopolitique pèse lui aussi sur le tourisme. Pour soutenir son activité, et maintenir son statut de cinquième tour opérateur français, M. Rial estime qu'il faut attirer les clients grâce à la marque « Voyageurs du Monde », au-delà même des destinations proposées : « comme nous avons construit une offre sur-mesure, avec un très haut niveau de services, pour tous types de budget, nous finissons par avoir une clientèle qui achète notre concept, nos services, notre valeur ajoutée, et qui finalement, lorsqu'elle ne peut plus partir en Egypte ou en Tunisie parce qu'elle a peur - même si elle pourrait tout à fait y aller - part en Amérique Latine, qui a très bien marché cette année, ou en Asie ».
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