Colombie. L'attentat de Bogota attribué à l'ELN par le gouvernement
par Kangai News
Guillermo Botero, le ministre de la Défense colombien a affirmé que l'attentat de Bogota de ce jeudi 17 janvier a été commis par l'Armée de libération nationale (ELN). 21 morts et 68 blessés ont été recensés après une explosion qui a frappé une école de police. Le gouvernement colombien a attribué ce vendredi 18 janvier à la guérilla de l'Armée de libération nationale (ELN) l'attentat meurtrier qui a visé la veille l'école de la police nationale à Bogota, faisant au moins 21 morts, dont l'auteur de l'attaque, et 68 blessés. « Un acte terroriste commis par l'ELN a fauché ces vies » d'étudiants, âgés de 17 à 22 ans, de l'École d'officiers Général Francisco de Paula Santander, située dans le sud de la capitale, a déploré le ministre de la Défense, Guillermo Botero, lors d'une déclaration depuis le palais présidentiel Casa de Nariño. M. Botero a ajouté avoir la « preuve » que l'auteur de l'attaque, identifié comme José Aldemar Rojas Rodriguez, 56 ans, était membre de l'ELN depuis plus de 25 ans. Une école de police touchée Connu sous le nom de guerre de « Mocho Kiko » - qui peut se traduire par Le Manchot du fait qu'il avait perdu la main droite dans une explosion - appartenait au front Domingo Lain, qui opère dans le département de l'Arauca, frontalier du Venezuela. Le ministre a désigné comme cerveaux de l'attaque les rebelles de l'ELN, dont les pourparlers de paix engagée en février 2017 avec le gouvernement sont suspendus depuis août dernier. « C'est une opération qui était planifiée depuis plus de dix mois », a-t-il ajouté. José Aldemar Rojas Rodriguez, de nationalité colombienne, a fait irruption « de manière violente » jeudi à 9 h 30 (14 h 30 GMT) dans l'enceinte de l'école de la police, la principale du pays située dans le sud de Bogota, au volant d'une camionnette grise Nissan Patrol, chargée de 80 kg de pentolite, selon un communiqué de la police. Un « acte terroriste démentiel » L'explosion a fait au moins 21 morts, dont une étudiante équatorienne, et 68 blessés, dont 58 sont sortis de l'hôpital dès jeudi, selon la même source. Le guérillero de l'ELN a tenté d'échapper au contrôle à l'entrée de l'école et son véhicule est allé percuter le bâtiment du dortoir des filles. Cette attaque, qualifiée d'« acte terroriste démentiel » par le président Ivan Duque, est la plus meurtrière survenue à Bogota depuis un autre attentat à la voiture piégée commise en février 2003 par l'ex-guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), qui avait fait 36 morts et des dizaines de blessés au Nogal, un club huppé du nord de Bogota.
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