Collision entre un train et un car à Millas : le bilan s'alourdit à six morts.

par Ça Zap - Zapping TV

Collision entre un train et un car à Millas : le bilan s'alourdit à six morts. Une collision s'est produite jeudi après-midi entre un car scolaire et un train régional, sur un passage à niveau à Millas, près de Perpignan dans les Pyrénées-Orientales. Ce vendredi, le bilan s'est alourdi à six morts, selon une source proche de l'enquête. L'accident a fait aussi une vingtaine de blessés, dont la moitié était jeudi soir en urgence absolue. Les victimes ont été identifiées. Le gouvernement a annoncé la nomination d'un coordinateur pour aider les familles « dans la durée ». Un terrible accident s'est produit, peu après 16 h, jeudi 14 décembre, à Millas, dans les Pyrénées-Orientales. Un train TER et un car scolaire sont entrés en collision, à hauteur d'un passage à niveau. Combien de victimes ? Deux fillettes de 11 ans ont succombé à leurs blessures ce vendredi, portant à six morts le nouveau bilan, selon une source proche de l'enquête, relayée par l'AFP. 18 personnes ont aussi été blessées dans la collision dont 14 enfants. Elles ont été transportées vers les centres hospitaliers de Perpignan, Toulouse et Montpellier. D'importants dispositifs de secours ont été mobilisés : 95 sapeurs pompiers, 52 gendarmes et 12 personnels du Samu. La prise en charge des victimes et leur évacuation ont aussi nécessité quatre hélicoptères de la sécurité civile et de la gendarmerie. Le plan blanc élargi et le plan rouge ont été déclenchés. Une cellule d'urgence médico-psychologique, composée de deux psychologues et quatre infirmiers psychologues, a été mise en place à 17 h 45, à la demande du Samu. Un accueil des familles a également été organisé au collège de Millas en présence de l'équipe éducative du principal et de 2 psychologues de l'éducation nationale. Que s'est-il passé ? L'accident s'est produit à 16 h 10, ce jeudi 14 décembre, au passage à niveau numéro 25, sur l'axe Perpignan-Villefranche de Conflent, situé à Millas. La collision entre le TER et un car scolaire a été brutale. « Le choc a été violent », a déclaré le préfet des Pyrénées-Orientales Philippe Vignes. « Le bus a été très gravement percuté, il est très gravement accidenté », a indiqué le procureur de la République de Perpignan Jean-Jacques Fagni, qui était aussi sur place. Le car apparaît disloqué sur la voie ferrée. « Le car a vraiment été coupé en deux par le train qui passait », a déclaré sur France Bleu Roussillon le maire de la commune voisine Saint-Féliu-d'Amont. Robert Olive a parlé d'une « vision d'horreur ». L'accident s'est produit « au croisement de la voie ferrée, à un passage à niveau très dégagé ». La prise en charge des victimes « a été réalisée dans des conditions difficiles avec l'obscurité tombante », selon le préfet. Il a fallu désincarcérer des enfants, victimes de graves blessures. Le préfet a parlé de « véritable scène de guerre ». Qui se trouvait à bord du car et du TER ? Une vingtaine d'adolescents scolarisés au collège Christian-Bourquin, de Millas, et une conductrice se trouvaient dans le car. Ils se rendaient dans des communes proches de Millas, Saint-Féliu-d'Amont et Saint-Féliu-d'Avall. La conductrice du bus, une femme de 48 ans, est grièvement blessée. « L'identification des victimes a été menée à bien, si bien que l'information des familles, rassemblées pour les situations les plus sensibles, a été rendue possible, avec l'autorisation du procureur de la République de Perpignan », a précisé, dans la nuit, la préfecture des Pyrénées-Orientales. « Ce soir, il faut penser aux familles, à leur angoisse et à leur tristesse, et faire en sorte que nous puissions, avec décence, les accompagner pour absorber les nouvelles qui sont devant elles », avait déclaré le Premier ministre, en début de soirée. Dans le train, se trouvaient plusieurs dizaines de personnes. Elles ont été prises en charge par bus par la SNCF et amenées sur Perpignan. Deux numéros d'urgence et d'assistance psychologique ont, par ailleurs, été mis en places : le 0800 120 821 du côté SNCF et le 04 68 57 35 03 du côté de la mairie de Millas. Le collège de la commune sera ouvert aussi vendredi « pour que les élèves puissent libérer leur parole ». La ministre des Transports Elisabeth Borne a également annoncé, ce vendredi matin, sur Europe 1, la nomination d'un coordinateur interministériel « pour accompagner les familles dans la durée ». Qu'est-ce qui a provoqué l'accident ? Une enquête judiciaire pour « homicides et blessures involontaires » a été ouverte, a indiqué le procureur. Elle permettra de « mettre toute la lumière sur les circonstances exactes de la survenue de cet accident », a-t-il ajouté. Une enquête administrative également. Les investigations seront vraisemblablement très longues. « Il y a beaucoup d'incertitudes à ce stade de l'enquête », a déclaré à Jean-Valéry Letterman, commandant adjoint de la région gendarmerie Occitanie, responsable de l'ex-Languedoc-Roussillon. « 30 enquêteurs de la gendarmerie ont été mobilisés pour les investigations », a précisé le procureur. Le TER et le car vont être placés sous scellés. De source proche de l'enquête, on indique que des témoins ont déjà été entendus et d'autres le seront. Des prélèvements seront effectués pour vérifier l'alcoolémie et la toxicologie de la conductrice du car de ramassage scolaire ainsi que du chauffeur du train. « Il est largement prématuré d'indiquer si les barrières étaient levées ou baissées », a précisé le procureur, interrogé sur un éventuel « dysfonctionnement » des barrières du passage à niveau et un possible « vol de batteries » qui aurait conduit à un mauvais fonctionnement. Un père d'élève Samuel Conegero a pour sa part affirmé, se basant sur une photo prise par son fils, que « la barrière est complètement relevée et il y a pas de barrière cassée ». De son côté, une porte-parole de la SNCF a indiqué à l'agence Reuters que « le train circulait à 80 km/h, vitesse réglementaire sur cette voie, au moment de l'accident, sous réserve de confirmation de l'enquête ». L'entreprise a aussi affirmé que « selon des témoins, le passage à niveau a fonctionné normalement, mais il faut évidemment que cela soit confirmé par l'enquête ». Il s'agit d'un passage à niveau « classique » doté d'une signalisation automatique et de deux barrières, a précisé la SNCF selon laquelle le passage à niveau « n'était pas considéré comme particulièrement dangereux ». Des réactions nombreuses Anonymes et élus ont témoigné de leur émotion et de leur soutien face à cet effroyable accident. Le Premier ministre, qui était à Cahors, s'est rendu sur place, ainsi que la ministre des Transports Elisabeth Borne, le président de la SNCF Guillaume Pepy ou encore la présidente de la région Occitanie. Le chef de l'État Emmanuel Macron a tweeté : « Toutes mes pensées pour les victimes de ce terrible accident d'un bus scolaire et pour leurs familles. La mobilisation de l'État est totale pour leur porter secours. » Le ministre de l'Éducation Nationale Jean-Michel Blanquer a annoncé qu'il viendrait sur place, au collège, ce vendredi. « La France est en deuil », a-t-il écrit. La rectrice d'académie Armande Le Pellec Muller a parlé « d'un drame absolu ». Le collège sera ouvert ce vendredi pour que les enfants puissent parler et être écoutés, avec une cellule psychologique : « Ce sera le temps du rassemblement de la communauté éducative. »

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