Clint Eastwood, défenseur des armes à feu ? | Désintox | ARTE

par Desintox

Retrouvez Désintox du lundi au jeudi, dans l'émission 28 minutes, à 20h sur Arte.Sur Facebook : https://www.facebook.com/28minutes/Sur YouTube : https://www.youtube.com/user/28minutesARTESur instagram : https://www.instagram.com/artedesintox/Sur Twitter : https://twitter.com/ArteDesintoxSur le site d'Arte : https://www.arte.tv/fr/videos/RC-014077/28-minutes/RC-016371/desintox/Un ambassadeur de marque pour la défense du deuxième amendement américain : cet automne, sur les réseaux sociaux, circule massivement une image de l’acteur Clint Eastwood tenant un fusil entre ses mains. Issue du film Grand Torino, elle lui attribue des propos en faveur des armes à feu. On peut lire : « Le problème, ce ne sont pas les armes. Ce sont les coeurs sans Dieu, les foyers sans discipline, les écoles sans prières et les tribunaux sans justice. » En réalité, Clint Eastwood n’a jamais prononcé ces mots. Cette image est un montage qui circule depuis des années. À l’origine, on trouve une publication du 4 août 2019 sur une page Facebook intitulée « Message », qui utilise l’image de l’acteur et promet d’apporter la vraie parole de Dieu contre « les fake news des médias ». Dès le lendemain, le montage est partagé par le conservateur Ken Blackwell, ancien trésorier de l’Ohio et membre de la NRA, principale association de défense des armes. L’intox commence alors sa course aux likes et aux partages. Pourtant, aucune de ces deux publications n’affirme qu’il s’agit d’une vraie citation de Clint Eastwood. Et pour cause, cette phrase circule déjà, sans le visage de Clint Eastwood, depuis un an auparavant en 2018. On la doit au gouverneur du Texas Greg Abbott, membre du parti républicain, qui lors du meeting annuel de la NRA déclara : « Le problème, ce ne sont pas les armes. Le problème, ce sont les cœurs sans Dieu. Ce sont les foyers sans discipline et les communautés sans valeurs. » Ironie de l’histoire, Clint Eastwood n’est même pas un grand fan des armes à feu, à en croire ses prises de position publiques sur le sujet. Dès 1995, il déclarait être en faveur d’une politique de contrôle. Ajoutant : « Qui a besoin d’une arme de guerre ? »

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