Climat social : le temps est désormais compté pour Valls et Hollande
par lejdd
Climat social : le temps est désormais compté pour Valls et Hollande Il y a urgence à éteindre d’incendie social. François Hollande et Manuel Valls veulent certes maintenir la loi Travail mais à quelques jours du début de l’euro de football, le temps est désormais compté. L’exécutif est prêt à entendre les revendications au cas par cas, dans les secteurs où la CGT organise des mouvements sociaux, avec l’espoir que les manifestants y trouvent leur compte. L’exemple le plus clair se voit à la SNCF. Le gouvernement a pris lui-même en main la négociation sur la temps de travail des cheminots en allant dans le sens des syndicats réformistes qui pèsent près de 40% des voix au comité d’entreprise. Ce n’est pas tout. En dehors de la loi Travail, François Hollande a aussi multiplié les gestes depuis le début de l’année en direction de catégories bien ciblées, à un an de l’élection présidentielle. Il y a l’augmentation promise aux enseignants qui sont au cœur de l’électorat de gauche. Le coup de pouce au régime des intermittents du spectacle, le chèque avancé aux agriculteurs. Et puis le geste annoncé pour le congrès des maires. Au total la facture sera sans doute supérieure à 4 milliards d’euros cette année en comptant aussi le financement des mesures pour l’emploi. Mais à Bercy on assure que les comptes seront tenus. Pour faire face aux dépenses imprévues l’exécutif avait mis de côté comme chaque année une partie des crédits de l’Etat pour 11,7 milliards d’euros ce qui représente environ 5% du budget des administrations. On appelle cela la réserve de précaution. C’est une astuce de gestion utilisée par tous les gouvernements de droite et de gauche qui revient à en déshabiller Pierre pour habiller Paul. Revers de la médaille, cette technique fait aussi des mécontents. Le gouvernement a du renoncer à amputer les crédits de la recherche et il lui faut maintenant trouver 134 millions d’euros ailleurs.
Vidéo suivante dans 5 secondes