CHU leaks. Des révélations qui accablent l'hôpital de Toulouse.

par Ça Zap - Zapping TV

CHU leaks. Des révélations qui accablent l'hôpital de Toulouse. Mediacités a eu accès à plus de 26 000 rapports d'incidents transmis depuis septembre 2013 par le personnel du centre hospitalier universitaire de Toulouse (Haute-Garonne). Ces documents internes confidentiels, comprenant des témoignages de soignants, ont fuité suite à un problème technique. Ils révèlent la situation préoccupante de l'hôpital toulousain et évoquent des conditions de travail « catastrophiques ». Le centre hospitalier universitaire (CHU) de Toulouse (Haute-Garonne) figure régulièrement dans le haut du palmarès des meilleurs hôpitaux du pays. Cependant, les fiches d'incident que doivent remplir les employés à chaque dysfonctionnement semblent raconter une autre histoire. Depuis septembre 2013, le personnel hospitalier aurait en effet signalé pas moins de 26 173 incidents, révèle Mediacités ce lundi 2 avril. Une nouvelle affaire révélatrice de la crise qui gronde dans les hôpitaux français. Un « CHU leaks » inédit Ces milliers de documents confidentiels et internes ont fuité sur l'intranet du CHU à la suite d'un problème informatique. Le site d'enquête Mediacités, qui a rendu ces notes publiques ce lundi 2 avril, évoque « des milliers de témoignages bruts de soignants », faisant état de « graves dysfonctionnements techniques, manque d'effectif, mise en danger des patients ». En janvier 2016, un médecin cardiologue signale, par exemple, « un défibrillateur qui ne reconnaît pas le signal au moment de choquer le patient » lors d'une urgence vitale. Véritables « CHU leaks », ces rapports informatiques rédigés par les soignants relatent pour certains des problèmes logistiques bénins, mais pour d'autres « de graves anomalies de fonctionnement mettant en danger la vie des patients ». La direction botte en touche Selon Mediacités, la direction « s'est employée à minimiser la teneur » de ces révélations. Les responsables de l'hôpital voient dans la publication des fiches d'incidents une « instrumentalisation » et « une recherche de sensationnel ». « Je ne suis pas inquiète et je suis fière de l'établissement au sein duquel je travaille », déclare à BFM TV la directrice par intérim de l'établissement, Anne Ferrer. Pour certains représentants du personnel, ces révélations traduisent la détérioration des conditions de travail au sein de l'établissement. « Ce qu'on voit au quotidien, c'est principalement le sous-effectif. Des équipes qui courent dans tous les sens pour avoir le matériel nécessaire, des bâtiments qui se dégradent, qui ont de l'amiante », déplore Pauline Salingue, militante CGT au centre hospitalier toulousain.

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