Chrysler : Fiat mise sur son rêve américain
par euronews-fr
Chrysler sera-t-il le salut de Fiat ? C’est en tout cas le pari du constructeur automobile italien qui a accepté de payer 3,15 milliards d’euros pour racheter les 41,46% de l’Américain qu’il ne détenait pas encore.L’aboutissement d’une stratégie amorcée en 2009, quand Fiat entre au capital de Chrysler tout juste sorti de la faillite.Cinq ans plus tard, c’est Fiat qui est en difficulté avec des ventes en déclin en Europe. Sans Chrysler, les comptes de l’Italien seraient dans le rouge.Cesare Pozzi, professeur de microéconomie à l’université LUISS de Rome, voit dans ce rapprochement une opportunité potentielle. Pour lui, ce type de fusion ne va pas faire trop de victimes dans la mesure où, dit-il, les deux entreprises sont en profonde difficulté. Il ose ainsi l’optimisme : “C’est un secteur en pleine restructuration. Il pourrait y avoir de la place pour leur projet industriel,” assure-t-il.A Milan, le titre Fiat s’est envolé de 16,4%. Mais la naissance du septième constructeur mondial laisse certains investisseurs sceptiques.“ Zéro plus zéro, cela ne fait pas beaucoup. Fiat a d‘énormes problèmes et essaie de s’en sortir en rachetant l’intégralité de Chrysler. Chrysler enregistre de belles ventes sur un marché automobile américain en plein boum, mais cela ne suffira pas à aider Fiat. Il lui faut sortir de nouveaux modèles, ce qui n’est pas prévu avant 2015. La crise de l’automobile persiste en Europe. Pas si sûr que Fiat ait vraiment fait une bonne affaire,” estime Oliver Roth, directeur des ventes chez Close Brothers Seydler Bank.En tout cas, la prise de contrôle total de Chrysler va permettre à Fiat de disposer des 12 milliards de dollars de trésorerie de Chrysler, soit environ 9 milliards d’euros – c’est justement le montant qu’il a prévu d’investir dans ses usines européennes.
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