"Ces élections, ce n'est pas ce dont l'Algérie a besoin", estimait Khaled Drareni, une des voix du Hirak, avant d'être arrêté
par franceinfo
C'est l'un des symboles du Hirak et de la liberté de la presse et il confiait à franceinfo avoir déjà "payé cher" sa volonté de couvrir le mouvement de contestation en Algérie : Khaled Drareni, journaliste à Radio M, et correspondant de RSF, a été à nouveau arrêté, confirme Casbah Tribune, le site dont il est directeur, vendredi 11 juin. Il était injoignable depuis plusieurs heures jeudi, en fin de soirée, et son arrestation intervient en même temps que celles de figures de la contestation, l'opposant Karim Tabbou et le journaliste Ihsane El Kadi. Samedi se tiennent des législatives controversées et le régime du président Abdelmadjid Tebboune tente d'étouffer depuis des mois le mouvement contestataire du Hirak : plus de 220 personnes sont actuellement incarcérées. Jeudi, juste avant son arrestation, Khaled Drareni s'était confié à l'envoyé spécial de franceinfo à Alger. "Les gens du Hirak sont contre ces élections, assurait-il. Ils considèrent qu'elles ne représentent rien, qu'elle viennent au mauvais moment. Ces élections, ce n'est pas ce dont l'Algérie a besoin." Khaled Drareni en veut pour preuve le peu de candidats se revendiquant du mouvement contestaire qui a démarré le 22 février 2019.
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