Ces deux créatrices rennaises font un tabac avec leur défilé

par Ouest France

Deux créatrices rennaises afrodescendantes ont rendu visible lors d’un défilé de mode, vendredi 10 mai 2024, leur héritage culturel mixte. Un événement inaugural du festival Rennes au pluriel et qui a commémoré la mémoire de l’esclavage. Des mannequins ovationnés sous les lustres de la salle d’honneur de l’hôtel de ville de Rennes (Ille-et-Vilaine) et abondamment filmés par de nombreux invités qui se sont pressés à l’événement dans leurs plus belles tenues. Le défilé de mode des créatrices afrodescendantes Marinela Da Silva et Ameni Nzikani a été un franc succès. Les deux stylistes rennaises qui ont créé leurs marques Sihel et Néologi il y a environ trois ans, étaient à l’œuvre depuis des mois pour créer les tenues qui ont été présentées vendredi 10 mai 2024, en soirée d’ouverture du festival Rennes au pluriel.« C’est un projet basé sur la mixité des cultures, ajoute Ameni Nzikani. Je suis née en France mais avec le temps je me suis intéressée à mon héritage culturel. Je me suis aperçue que mes références en matière de royauté étaient blanches et, petit à petit, via mon groupe d’amis, je me suis intéressée à la royauté au Togo et en Angola. La tribu dont on s’inspire existe toujours, elle a résisté à la colonisation, c’est un symbole assez fort. C’est intéressant de le partager sans être dans la dénonciation, en mélangeant les codes vestimentaires d’hier et d’aujourd’hui. »« Cette soirée d’ouverture a lieu pendant la journée nationale de la mémoire de l’esclavage, a rappelé Geneviève Letourneux, conseillère municipale déléguée aux droits des femmes et à la lutte contre les discriminations. Il s’agit de regarder avec lucidité le crime contre l’humanité qui a dépossédé des personnes de leur intégrité. Prendre conscience de ce pan de notre histoire dans les problématiques d’aujourd’hui, c’est combattre les relents de cette histoire. 

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