Céline Tardy Frisat, conseillère en maraîchage, pousse les agriculteurs vers le haut
par La Provence
Céline Tardy Frisat est conseillère en maraîchage pour le centre d’études techniques agricoles d’Eyguières. Sa mission : soutenir les maraîchers adhérents de son association et les aider à avoir de belles récoltes en luttant contre les ravageurs ou en réalisant des essais variétaux. Rencontre avec cette pro. Dans sa combinaison immaculée, on dirait qu’elle s’apprête à partir dans l’espace. Il n’en est rien. Céline Tardy Frisat a même plutôt le regard tourné vers la terre. Cette conseillère en maraîchage pour le centre d’études techniques agricoles (Ceta) d’Eyguières, une structure associative, a pour rôle d’aider les maraîchers à avoir les meilleures récoltes possibles. Et cette tenue blanche, qui protège ses vêtements, l’empêche surtout de transporter d’éventuelles maladies qui atteindraient les plantations vers d’autres exploitations. Le virus du fruit rugueux brun de la tomate (ToBRFV) pour être précis. Apparu dans de nombreux pays étrangers, il a été découvert en Bretagne en 2020. Heureusement, chez nous, il n’a pas été détecté. Sa mission, chez les maraîchers, commence effectivement par faire le tour des cultures, avec les maraîchers ou de leur rédiger un petit récapitulatif s’ils sont absents. Verifier s’il y a des problèmes sanitaires. Contrôler si des insectes ravageurs sont présents. Et si au contraire, des "auxiliaires", ces insectes amis, se développent bien après avoir été lâchés afin de combattre d’éventuels ravageurs. Cela peut sembler basique, mais elle est aussi là pour vérifier que les légumes ne manquent pas d’eau. Ce jour-là, chez Catherine Ponçon, agricultrice bio à Salon, dans le quartier de Bel-Air, Céline Tardy Frisat a planté une tarière, (une grande tige métallique qui permet de percer le sol et de prélever un échantillon NDLR) dans la terre. Et son constat a été sans appel: "Elle est trop sèche, il faudra ajouter de l’eau". Même chose avec l’aération, Céline voit tout de suite s’il faut ouvrir les serres ou non. "Ma mission est de leur sortir la tête du guidon. Ils bossent 70h par semaine. Ils ne peuvent pas tout voir". La technicienne déballe également sa mallette de chimiste pour réaliser un test de nitrate, des informations capitales pour la maraîchère.
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25 novembre 2024 - leparisien