Ce député PS veut savoir ce qui se cache derrière la nationalisation d'EDF
par Huffington Post
"Mon inquiétude, c'est que le gouvernement ait retiré EDF de la cote boursière pour être tranquille pour un démantèlement" du groupe, a-t-il affirmé. Le député de l'Eure redoute que le gouvernement n'ait pas véritablement renoncé à un projet de restructuration en profondeur du groupe, baptisé "Hercule", combattu par les syndicats et que l'exécutif a suspendu. Accueilli par le commissaire aux participations de l'Etat Alexis Zajdenweber, Philippe Brun a pu viser deux heures durant des notes adressées aux ministres ou une analyse des banques Goldman Sachs et de la Société générale à propos de l'opération de renationalisation, a-t-il assuré. Membre de la commission des Finances, l'élu socialiste est rapporteur spécial sur les participations de l'Etat dans les entreprises et doit présenter un rapport le 10 novembre dans le cadre de l'examen du budget de l'Etat. A ce titre, ce magistrat administratif de profession a mené un "contrôle sur pièces et sur place" au ministère des Finances, pour réclamer des éclaircissements au sujet d'EDF. L'élu attend le 10 novembre pour dire si sa visite à Bercy et les documents qu'il va recevoir d'ici là ont confirmé ses craintes. Un tel contrôle sur place est une des prérogatives des rapporteurs spéciaux de l'Assemblée. Avant sa visite, Philippe Brun avait reproché au gouvernement de "refuser" de lui transmettre "informations" et documents, "malgré de multiples relances". L'État a officiellement lancé le 4 octobre le processus de renationalisation d'EDF, une opération à 9,7 milliards d'euros voulue par le gouvernement pour relancer un vaste programme nucléaire après une année noire pour le groupe électricien. L'opération vise à racheter aux autres actionnaires les 16% du capital que l'Etat ne détient pas, au prix de 12 euros par action. Elle intervient à un moment critique pour EDF, avec un montant record de 60 milliards d'euros de dette attendu à la fin de l'année. En cause, l'écroulement de sa production électrique, conséquence de l'indisponibilité d'une partie de son parc nucléaire, mais aussi l'application du bouclier tarifaire, qui protège les Français de hausses trop importantes du prix de l'énergie. ---- Abonnez-vous à la chaîne YouTube du HuffPost dès maintenant : https://www.youtube.com/c/lehuffpost Pour plus de contenu du HuffPost: Web: https://www.huffingtonpost.fr/ Facebook: https://www.facebook.com/LeHuffPost/ Twitter: https://twitter.com/LeHuffPost Instagram: https://www.instagram.com/lehuffpost/ Pour recevoir gratuitement notre newsletter quotidienne: https://www.huffingtonpost.fr/newsletter/default/
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