Cartes grises en ligne. 300 000 dossiers en attente à cause de bugs.
Les demandes de cartes grises ne se font plus en préfecture mais en ligne. Mais la plateforme doit faire face à des bugs informatiques : mi-mars, 300 000 dossiers étaient en attente de traitement. Cette lenteur pénalise forcément les automobilistes et les concessionnaires.
Le casse-tête des cartes grises continue. Depuis le mois de novembre, il n'est plus possible de faire la demande dans une préfecture. Désormais, la démarche doit être menée sur Internet depuis un site de l'Agence nationale des titres sécurisés (ANTS).
Mais actuellement, près de 300 000 dossiers sont bloqués. Si la procédure se fait en quelques clics, il souffre de nombreux bugs informatiques, rapporte BFMTV ce mercredi 28 mars.
50 000 dossiers bloqués dans chaque préfecture
Ainsi, fin novembre, soit moins d'un mois après la mise en place de la dématérialisation, 187 000 dossiers étaient déjà en attente. La pile s'est donc épaissie depuis. Le Conseil national des professionnels de l'automobile (CNPA) rapporte qu'environ 50 000 demandes sont en attente dans chacune des six préfectures virtuelles en service.
Le chiffre n'a toutefois pas été confirmé par le ministère de l'Intérieur. « De nombreux correctifs ont été appliqués [...]. 2,7 millions de certificats d'immatriculation et plus d'un million de permis ont tout de même été délivrés » depuis novembre, se défend d'ailleurs une porte-parole.
« Nous n'avons noté aucun changement »
Cette lenteur administrative handicape en tout cas les propriétaires de véhicules, qui ne peuvent pas rouler, et les concessionnaires qui ne peuvent pas livrer leurs véhicules neufs. Pour débloquer la situation, trois centres d'expertise et de ressources des titres supplémentaires (CERT) ont ouvert ainsi qu'une plateforme pour la gestion des dossiers des véhicules neufs importés.
Mais pour les professionnels, la dématérialisation n'a aucun bienfait. « Sur ce plan, nous n'avons noté aucun changement : certains dossiers sont traités dans le délai normal de trois semaines et d'autres... jamais, avec aucune nouvelle en trois mois ! Et toujours des bugs constatés sur la plateforme en ligne », a expliqué à BFM, Benoît Ginet, fondateur du site ePlaque.fr.
Vidéo suivante dans 5 secondes
