Caroline Fourest : «Le nombre d’analphabètes du dessin, de l’humour et du débat a explosé»
par libezap
La journaliste et essayiste française dénonce sur France Inter le trop plein d’amalgames qui envahit la société, notamment depuis les attentats qui ont coûté la vie à une partie de la rédaction de Charlie Hebdo en janvier dernier. «La Une de Cabu où Mahommet, effondré, déclare «C’est dur d’être aimer par des cons», est le dessin le plus anti-raciste qu’il soit», assure la journaliste qui a quitté l’hebdomadaire en 2009. «Le fait que des gens puissent y voir une incitation à la haine [...] est un problème qui dépasse la question du blasphème.» Quatre dessinateurs, qui étaient placés sous garde rapprochée, ont été assassinés pour des dessins par des terroristes se revendiquant de l’Etat islamique. «Au moment du procès des caricatures, je me suis retrouvée devant le tribunal avec des collégiens [...], ils étaient dans la confusion que l’on découvre maintenant, mais qui est là depuis longtemps», raconte encore Caroline Fourest. «Ils ne font plus la différence entre critiquer un symbole, des idées religieuses et l’incitation à la haine envers les individus.»
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