Carlos Ghosn donne une conférence de presse au Liban après son évasion spectaculaire du Japon
par Maxppp
Carlos Ghosn s'est exprimé pour la première fois mercredi 8 janvier 2020 à Beyrouth "Vous allez découvrir la vérité", a promis Carlos Ghosn devant les caméras. Cette première apparition publique était particulièrement attendue depuis son évasion le 29 décembre du Japon où il était assigné à résidence en attendant son procès. Selon les autorités libanaises, il serait entré dans le pays avec un passeport français et légalement, bien qu'Interpol ait lancé un mandat d'arrêt international la semaine dernière. Malgré, Carlos Ghosn est convoqué ce jeudi par le parquet libanais pour un interrogatoire au sujet de la notice rouge communiqué à Interpol. Le point presse s'est tenu au Syndicat de la presse de la capitale libanaise, Devant un groupe de 150 journalistes triés sur le volet. L'homme d'affaires est revenu sur ses conditions de détention à Tokyo : il a expliqué vivre dans "une petite cellule" avec "la lumière jour et nuit", "30 minutes par jour pour la promenade, deux douches par semaine et l'impossibilité de parler à quelqu'un qui parle français ou anglais". Pour rappel, le libanais âgé de 65 ans est poursuivi pour quatre chefs d'inculpation : ** deux pour abus de confiance aggravé et **deux pour des revenus différés non déclarés aux autorités boursières par Nissan, (des montants qu'il devait toucher notamment après sa retraite, estimés par la justice à 74 millions d'euros de 2010 à 2018) Lors de sa conférence de presse, Carlos Ghosn a dénoncé une "collusion" entre Nissan et le procureur japonais. Il s'est aussi insurgé d'avoir été "pris en otage" dans un pays qu'il a servi pendant 17 ans. "Je pourrais me présenter à un procès, n'importe où, du moment qu'il est équitable", a affirmé Carlos Ghosn. La ministre de la justice japonaise, Masako Mori, a réagi dans la foulée, en tenant, elle aussi une conférence de presse, elle estime "qu"une telle attitude est inqualifiable" et rajoute "Si l'accusé Ghosn a quelque chose à dire sur son affaire pénale, qu'il présente ses arguments ouvertement devant un tribunal japonais et apporte des preuves concrètes"
Vidéo suivante dans 5 secondes