Carlos Ghosn clame son innocence et dénonce les « mensonges de quelques personnes au sein de Nissan »
par Kangai News
Carlos Ghosn s'est exprimé avant d'être à nouveau arrêté au Japon. La justice le soupçonne de nouveaux détournements de fonds, lui dénonce la « démolition » dont il est victime. « Il y a un acharnement qui a démarré le jour de mon arrestation et qui ne s'est jamais arrêté depuis. » Alors menacé d'une nouvelle arrestation, Carlos Ghosn a préféré s'exprimer dans l'urgence sur TF1 pour clamer à nouveau son innocence, plutôt que d'attendre sa conférence de presse, prévue le 11 avril. L'entretien de vingt-cinq minutes, réalisé par Internet, mercredi 3 avril au soir, dans le bureau de son avocat, le seul endroit ou Carlos Ghosn a accès à un ordinateur, a été diffusé jeudi soir. « J'ai poussé les systèmes jusqu'au bout mais jamais dans l'illégalité » L'air calme et la voix posée, le patron déchu de l'alliance Renault-Nissan a rejeté les faits que lui reproche la justice japonaise. « Je n'ai pas été au-dessus des lois, s'est défendu Carlos Ghosn. J'ai poussé les systèmes jusqu'au bout mais jamais dans l'illégalité. » Quelques heures plus tard, la police a arrêté l'ancien magnat de l'automobile à son domicile pour le conduire en prison. Les procureurs de Tokyo soupçonnent Carlos Ghosn d'avoir détourné 15 millions d'euros à son profit, en 2015 et 2018. Cette somme lui aurait servi à s'offrir un yacht et à investir dans les affaires de son fils aux États-Unis. L'ancien dirigeant est déjà inculpé pour déclarations de revenus inexactes et abus de confiance. Pour Carlos Ghosn, ces « mensonges » sont le fruit « de quelques personnes au sein de Nissan qui bénéficient de complicités ». Le constructeur japonais a transmis des documents aux autorités pour certifier ses accusations. Une source proche du dossier cite un contrat de Nissan à Oman sur lequel Ghosn aurait perçu une partie des fonds.
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