Carantilly rend hommage aux familles Lequertier-Coron qui ont sauvé un médecin juif pendant la guerre

par Ouest France

Carantilly (Manche) s’est pliée en quatre pour organiser samedi un bel hommage à la famille Lequertier-Coron sauveuse du médecin juif Albert Ebner.Une journée devoir de mémoire a animé Carantilly, samedi. Un hommage a été rendu à la famille Lequertier-Coron et ses descendants, sauveuse du médecin juif Albert Ebner entre Noël 1943 et août 1944. Mais aussi, aux descendants du médecin (lire Dimanche Ouest-France du 12 février). Ils étaient plus d’une soixantaine à avoir fait le déplacement pour honorer leurs aînés.Caché à La BlanchetièreLes deux familles se sont retrouvées dès le matin et ont fait connaissance. Puis, aux côtés de la population, du maire Bruno Coron, de René Gautier qui a tiré sur le fil de la pelote pour savoir le vrai du faux sur l’histoire de ce médecin juif recueilli et caché des Allemands par le couple Lequertier, à la demande de leur fille Gabrielle Coron, patiente du Dr Albert Ebner, dans l’Eure, dans leur ferme de La Blanchetière, elles ont entrepris une marche. Elles ont refait le parcours d’Albert Ebner, en cette veille de Noël 1943, entre l’ancienne gare de Carantilly-Marigny et la ferme de la Blanchetière.140 marcheursQuelque 140 participants se sont ensuite retrouvés en milieu d’après-midi, à la salle des fêtes, pour, grâce à René Gautier, retracer le parcours du médecin juif Albert Ebner, visionner une vidéo envoyée par Michel Drucker dont le père Abraham était un coreligionnaire d’Albert Ebner venu de Bucovine, en Roumanie.En présence du sénateur Philippe Bas, de Dominique Moïsi, géopolitologue français et conseiller spécial de l’Institut français de relations internationales (Ifri), plus de 150 personnes ont écouté les témoignages de descendants des deux familles, les interventions de Jacques Mergy, président d’honneur du Consistoire de Normandie et du père Philippe Léonard, curé de la paroisse Saint-Vincent-de-Paul, respectivement sur l’antisémitisme et la solidarité chrétienne.Elles ont appris aussi qu’un dossier avait été monté de demande de titre de Justes parmi les Nations, à titre posthume, auprès du Mémorial de Yad Vashem, en Israël, pour Jean-Baptiste et Maria Lequertier et leur fille Gabrielle Coron.

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