Ça Vous Regarde - Le débat : Sénat : un nouveau trophée pour la droite ?
par LCP
Retour à droite au Sénat. L’UMP, l’UDI et les divers droite totalisent 190 sièges, la gauche 156 et le FN 2, faisant ainsi son entrée. Les socialistes perdent donc leur majorité acquise il y a 3 ans : un bref passage dans la Haute Assemblée…En septembre 2011, pour la première fois sous la Vème République, le Sénat passait à gauche. Pourtant, elle n’a pas facilité la vie du gouvernement. Le PS n’avait obtenu qu’une courte majorité : 177 sièges sur les 348, incluant ses alliés. Justement, les sénateurs communistes alliés aux radicaux de gauche se sont parfois unis à l’opposition pour bloquer ou dénaturer des projets de loi comme le non-cumul des mandats ou la réforme territoriale. La majorité a eu beaucoup de mal à s’imposer dans la Haute Assemblée.Cette fois ci, a gauche avait peu d’espoir de l’emporter : en effet après la défaite des municipales, le calcul était simple. Ce sont les députés, conseillers régionaux, conseillers généraux et conseillers municipaux qui votent pour les sénateurs dans chaque département. Les socialistes tentent de se rassurer : c’est l’Assemblée nationale, où ils détiennent la majorité, qui a le dernier mot. La question de l’utilité de la Haute Assemblée n’est pas récente : De Gaulle avait voulu la réformer en la fusionnant avec le Conseil économique et social en 1969, puis c’est au tour de Lionel Jospin, Premier Ministre en 1998 de la qualifier « d’anomalie démocratique ». Plus récemment, le premier refus des sénateurs de lever l’immunité parlementaire de Serge Dassault a jeté le trouble sur l’utilité du Sénat.Aujourd’hui, c’est le collectif « Cohérence socialiste » formé par Alexis Bachelay, Karine Berger, Valérie Rabault et Yann Galut qui souhaite des réformes « en profondeur ». Mais c’est Alexis Bachelay, député des Hauts-de-Seine qui enfonce le clou. Pour lui, la Haute Assemblée est devenue « un lieu d’immobilisme et de conservatisme », « sans utilité » qu’il faudrait même supprimer. Il critique le mode d’élection, indirect, qui "ne permet pas, sur le plan démocratique, de représenter de manière satisfaisante la diversité politique ou la diversité des territoires.Alors est-il possible de réformer le Sénat ? Doit-on aller jusqu’à la suppression de la Haute Assemblée ? Quel rôle va-t-elle jouer après son virage à droite ? Arnaud Ardoin en débat avec ses invités.
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