Ça Vous Regarde - Le débat : Pédophilie à l’école : la fin de l’omerta ?
par LCP
La mise en examen d’un directeur d’école primaire à Villefontaine en Isère dans une affaire de viols présumés sur plusieurs de ses élèves a laissé parents et enseignants sous le choc. D’autant que ce quadragénaire avait déjà été condamné en 2008 à six mois de prison avec sursis et une obligation de soins pour recel d’images à caractère pédopornographique. Comment est-il possible que cet enseignant ait pu se retrouver au contact de jeunes écoliers ? A l’époque, le juge des libertés n’avait prononcé aucune interdiction d’exercer un travail avec des enfants.Par ailleurs, « il semblerait que l’éducation nationale n’ait pas été informée de cette condamnation » a expliqué Najat Vallaud-Belkacem.Depuis d’autres enseignants déjà condamnés pour viols ou agressions sexuelles ont été suspendus. A Paris, un homme a été arrêté vendredi dernier et placé en garde à vue dans une enquête sur plusieurs agressions sexuelles sur des mineures. Le suspect serait un ancien assistant éducatif qui aurait exercé dans plusieurs écoles parisiennes.Après ces affaires à répétition, les parents s’inquiètent. Najat Vallaud-Belkacem s’est dite lundi favorable à une loi pour que la justice informe l’Education nationale en cas de condamnation d’un enseignant pour pédophilie, information qui n’avait pas été transmise dans l’affaire de Villefontaine. Actuellement cette obligation est instituée par circulaire.Par ailleurs, le ministère devrait lancer une campagne d’information sur le recrutement des animateurs qui encadrent les enfants dans les centres de loisirs ou les colonies de vacances. Marie Grimaud, l’avocate de l’association « Innocence en danger » a mis en cause la réforme des rythmes scolaires. Les municipalités ont dû recruter dans l’urgence des hommes et des femmes pour s’occuper des enfants hors temps scolaire. « Les gens ont répondu à une annonce, déposé leur CV et ont été recrutés 15 jours plus tard, sans qu’on regarde vraiment qui ils étaient », a expliqué l’avocate.Pourquoi l’Education nationale n’a-t-elle pas eu connaissance des antécédents judiciaires de ses personnels aujourd’hui mise en cause ? Comment est-il possible qu’une personne condamnée pour pédophilie se retrouve au contact quotidien des enfants ? Comment l’Education nationale peut-elle se prémunir contre de nouveaux cas de pédophilie ?Les invités d’Arnaud Ardoin en débattent ce soir sur le plateau de Ça vous regarde.Invités :Claude de Ganay, député UMP du LoiretMarie Grimaud, avocate de l’association Innocence en dangerHervé-Jean Le Niger, président de la FCPE ParisYves Durand, député PS du NordQuestion JDD : Selon vous, l’Education nationale a-t-elle était laxiste en matière
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