Les appels à la grève reconductible à compter du 12 octobre fleurissent à la SNCF, à la RATP et dans les transports urbains, chez France Télévisions, à EDF, dans les ports et docks, la chimie, chez les marins ou encore les enseignants. Ils semblent traduire une exaspération des syndicats qui jugent que les journées d’actions à répétition ne sont pas venues à bout de
l’acharnement du gouvernement. Pour SUD en particulier, il est impératif de passer à une étape supérieure.
En revanche, le numéro 1 de la CGT Bernard Thibault a fait savoir publiquement qu’il ne souhaitait pas la radicalisation du mouvement social, qui risquerait selon lui de faire le jeu du chef de l’Etat, non mécontent d’affronter une épreuve de force avec le secteur public et d’afficher son inflexibilité aux yeux de son électorat.
Lors de la dernière grande manifestation du 2 octobre, entre 900 000 et 3 millions de personnes étaient dans la rue. Si le Ministère de l’Intérieur a observé une baisse par rapport à la mobilisation précédente du 23 septembre, les syndicats et l’opposition ont évoqué un succès.
Peut-on s’attendre à une mobilisation comparable à celle de 1995 contre le plan Juppé ?
Les conditions sont-elles réunies et les syndicats sont-ils prêts à mener un tel mouvement ?
Le gouvernement va-t-il finir par lâcher du leste ? Autour d’Arnaud Ardoin, les invités de Ca vous regarde en parlent ce soir.
Invités :
+ David Assouline, sénateur PS de Paris,
+ Marc Blondel, ancien secrétaire général de Force Ouvrière,
+ Sébastien Bordmann, porte-parole de STOP LA GREVE,
+ Jean-Michel Fourgous, député UMP des Yvelines
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