La bonne nouvelle est tombée dans la nuit de jeudi à vendredi : la famille française détenue au Cameroun depuis deux mois par la secte Boko Haram a été libérée. Parmi les otages, trois adultes et quatre garçons, âgés de 5 à 12 ans, tous sains et saufs. « Les enfants vont bien », a confié Tanguy Moulin-Fournier, le père de famille, amaigri et portant une longue barbe. L’annonce de la libération des otages français a été faite dès vendredi matin par la présidence camerounaise dans un communiqué lu à la télévision nationale. François Hollande a rapidement confirmé l’information avant de remercier « les autorités camerounaises et nigérianes qui ont travaillé à cette issue heureuse, en étroite collaboration avec la France ». Après un bref passage à l’Ambassade de France à Yaoundé, les sept français sont rentrés en France samedi matin.
Pas de versements de rançons, selon Paris. Le président français avait en effet écarté l’idée, en janvier dernier, de « donner de l’argent à des organisations contre lesquelles nous sommes en guerre. » Au total, huit otages français sont toujours retenus au Sahel, dont trois au Mali, où l’opération Serval devrait bientôt toucher à sa fin. Ils ne seront plus que 2.000 soldats français sur le territoire malien d’ici la fin de l’été, selon le calendrier de retrait annoncé par l’Elysée. Mais la question de savoir si les forces africaines seront capables de prendre le relais reste toujours en suspens. Un débat, suivi d’un vote, a d’ailleurs lieu aujourd’hui à l’Assemblée pour décider de prolonger ou non l’intervention française au Mali.
Les otages français au Mali sont-ils en danger ? Combien de temps encore les forces françaises resteront-elles sur le sol malien ?
Arnaud Ardoin en débat avec ses invités :
François Loncle, député PS de l’Eure
Alain Marsaud, député UMP des Français de l’Etranger
Rachid Nekkaz, porte-parole de « Touche pas à ma Constitution »
Isabelle Lasserre, journaliste spécialiste des questions de défense au Figaro
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