Des négociations sous haute tension ont repris hier à Lausanne, où les Etats-Unis et l’Iran tentent de trouver un accord sur le nucléaire. Au cœur négociations se trouvent le secrétaire d’Etat américain John Kerry et le ministère des affaires étrangères iranien Mohammad Javad Zarif. L’Allemagne, la France et les autres membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU y participent également. Les tentatives de négociations au cours de ces dernières années se s’étaient toutes soldées par un échec. Cette fois-ci, la date butoir pour trouver un accord est fixée au 31 mars.
L’enjeu est de taille pour l’Iran, qui subit des sanctions économiques de la part des Etats-Unis et ses alliés depuis 1996. Celles-ci pourraient être levées à condition que l’Iran accepte la mise en place d’un contrôle de son programme nucléaire.
Benjamin Netanyahu a dénoncé vivement la possibilité de cet accord en se rendant au Congrès américain le 3 mars sans prévenir la Maison Blanche. Israël craint en effet que son ennemi historique se dote secrètement de la bombe nucléaire, bouleversant ainsi les rapports de forces au Moyen-Orient.
Quant à la France, elle se dit favorable à une reprise des relations diplomatiques avec l’Iran, mais appelle à la prudence. L’ambassadeur de France auprès des Nations unies François Delattre a affirmé mercredi que les progrès étaient « insuffisants » pour parvenir à un accord avec l’Iran. Le point de crispation majeur concerne le programme de développement des centrifugeuses iraniennes, qui permettent d’enrichir l’uranium. Or, s’il est hautement enrichi, l’uranium permet de fabriquer une bombe atomique…
Après plusieurs échecs, les Etats-Unis et l’Iran finiront-ils par conclure un accord déterminant sur le nucléaire ? L’Iran tiendra-t-il ses engagements concernant le développement d’un nucléaire pacifique ? Quels sont les enjeux d’un rapprochement diplomatique entre les Etats-Unis et l’Iran pour l’équilibre du Moyen-Orient ?
Arnaud Ardoin en débat ce soir avec ses invités.
Invités :
Meyer Habib, député UDI des Français de l’étranger
Henri Weber, chargé d’études européennes auprès du 1er secrétaire du PS
François Nicoullaud, ancien ambassadeur de France en Iran et analyste de politique internationale
Azadeh Kian, professeure de sociologie à Paris-Diderot, spécialiste des mouvements sociaux en Iran
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