Ça Vous Regarde - Le débat : Égypte : entre espoir et chaos ?
par LCP
Le bilan est lourd : il y aurait eu selon l’ONU, près de 300 morts et des milliers de blessés. Pourtant, des centaines de milliers d’Égyptiens sont encore descendus dans les rues, ce vendredi place Tahrir, symbole de la contestation populaire au Caire, pour réclamer le départ du président Hosni Moubarak.Les manifestants ont scandé "Irhal, irhal" (Dégage, dégage) à l’adresse de M. Moubarak, qui a affirmé qu’il ne briguerait pas un sixième mandat à la présidentielle de septembre après avoir passé près de 30 ans au pouvoir. La manifestation s’est déroulée dans le calme, et les partisans du président, à l’origine des violents affrontements ces derniers jours n’étaient pas visibles , l’armée ayant déployé des dizaines de véhicules pour créer une zone tampon autour de la place. Le mouvement de contestation a appelé à une mobilisation générale pour ce qu’il a baptisé "le vendredi du départ", et espère réunir un million de personnes dans le pays, au 11e jour de la révolte du peuple égyptien.Les dirigeants européens, réunis en sommet à Bruxelles, ont mis en garde les autorités égyptiennes contre tout nouveau dérapage. Selon le New York Times, les États-Unis examinent avec des responsables égyptiens des modalités du départ immédiat de M. Moubarak et du transfert du pouvoir à un gouvernement de transition dirigé par le vice-président Omar Souleimane. Le guide suprême des Frères musulmans, principale force d’opposition, Mohammed Badie, a déclaré qu’il était prêt au dialogue avec M. Souleimane, mais uniquement après le départ de M. Moubarak. Et il s’est dit favorable à une "période transitoire que dirigera le vice-président".Le président Moubarak va t ’il conserver son poste jusqu’aux prochaines élections de septembre ? Un gouvernement de transition va t ’il être mis en place ? Les scènes de guérilla vont-elles se poursuivre ? Faut-il craindre une montée de l’islamisme radical ?Invités :+ Michel Vauzelle, Député PS des Bouches-du-Rhône, vice-président de la commission des affaires étrangères,+ Denis Bauchard, conseiller pour le Moyen-Orient à L’Ifri, Ancien Président de l’Institut du Monde arabe,+ Robert Solé, écrivain et journaliste, auteur de Une soirée au Caire (2010), Seuil +Jean-Yves Moisseron, chargé de recherche à l’IRD (institut de recherche pour le développement), rédacteur en chef de la revue Maghreb Machrek
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