Ça Vous Regarde - Le débat : EELV : un parti au bord de l’implosion ?
par LCP
Assiste-t-on à la déroute des écologistes au premier tour des élections départementales avec seulement 2% des voix ? Plus bas encore que les 2,31 % d’Eva Joly à la présidentielle en 2012. EELV conteste ce résultat, car ce chiffre ne prend en compte que les candidatures autonomes et pas les alliances. Les binômes présentés avec le PS totalisent 27%, ceux avec le Front de gauche 13,6%, tandis que ceux conclus avec le PS et le PCF 30,5%. Les écologistes, qui ne se sont présentés que dans 950 des 2.054 cantons, avaient choisi dans 43% des cas de s’associer avec au moins une composante du Front de gauche. Dans 17% des cas ils sont alliés avec le PS et dans 4% avec le PS et le PCF. Mais peut-être est- ce là que réside un des échecs du parti, qui n’a pas su dégager une ligne consensuelle pour les départementales. Les écologistes sont-ils politiquement plus proche du gouvernement socialiste ou de l’extrême gauche ? La question n’a clairement pas encore été tranchée.Jean-Vincent Placé, sénateur EELV dénonce la « stratégie désastreuse de ses propres amis écologistes et de l’extrême gauche et du parti communiste ». « C’est un désastre électoral pour les écologistes, il n’y a jamais eu un tel résultat ». Il milite, tout comme Barbara Pompili, vice-présidente du groupe écologiste à l’assemblée en faveur d’un rapprochement de leur parti avec le gouvernement. Tandis que Cécile Duflot milite activement pour un parti plus à gauche. La secrétaire nationale d’EELV, Emmanuelle Cosse maintient une position assez ambiguë sur ce sujet. Tout en critiquant « ceux qui sont majoritaires » d’être « responsables de la désunion autour d’eux », elle a annoncé son intention de se rendre le 4 avril à une réunion écologistes pro-Hollande.Le gouvernement tente de mettre en application le verdissement de sa politique, avec notamment la mise en place de la circulation alternée à Paris, suite au pic de pollution, ainsi que le vote du projet de loi sur la biodiversité, qui a lieu aujourd’hui. Mais cela ne semble pas suffisant pour rassurer les écologistes.La déroute électorale des Verts est-elle le résultat d’un désintérêt des français pour l’écologie ou pour ses leaders politiques ? Les listes soutenues par l’EELV parviendront-elles à mobiliser des électeurs pour le deuxième tour des départementales ? Les écologistes finiront-ils par réintégrer le gouvernement ? Le parti est-il au bord de l’explosion ? Arnaud Ardoin en débat avec ses invités.Invités : Leila Aïchi, sénatrice écologiste de Paris Christophe Caresche, député PS de Paris
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