« La France est un pays qui tient ses engagements ». Par ces mots prononcés lundi à Berlin, Manuel Valls a voulu montrer qu’il avait à cœur de tenir l’engagement de la France de ramener son déficit sous la barre des 3% du PIB d’ici la fin 2015. « C’est sur ce chiffre de 3%, sur cet objectif-là, que nous construisons notre stratégie budgétaire », avait en outre déclaré le même jour le ministre des Finances Michel Sapin.
Plus question donc de solliciter un « changement de rythme » dans la tenue du délai, ce que le Premier ministre avait laissé entendre lors de son discours de politique générale il y a une semaine. Il semblerait que la Commission européenne ait balayé d’un revers de la main le report du fameux objectif des 3%. D’où la nécessité de réaliser a minima 50 milliards d’économies, dont le détail et les modalités devraient être présentés lors du Conseil des ministres du 23 avril. Elles seront ensuite débattues au Parlement, avant d’être envoyées à la Commission européenne le 7 mai. Début mars, elle avait placé la France « sous surveillance renforcée », après plusieurs rappels à l’ordre.
L’objectif des 3%, qui était déjà l’engagement numéro 9 de la campagne de François Hollande, sera-t-il atteint par le gouvernement Valls ? Notre pays est-il en mesure de restaurer sa souveraineté financière ?
Autour d’Arnaud Ardoin, les invités du débat de ça vous regarde en parlent ce soir.
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