Lundi 3 mars, le président Abdelaziz Bouteflika est apparu sur la chaîne de télévision nationale algérienne : « Je suis venu déposer officiellement ma candidature », a-il-déclaré. Depuis son discours prononcé à Sétif en mai 2012, peu avant des élections législatives, les Algériens n’avaient plus entendu le son de sa voix. Son AVC en avril 2013 a suscité de nombreuses d’interrogations sur sa capacité à diriger le pays. C’est à travers des messages lus par ses ministres qu’à plusieurs reprises ces dernières semaines Mr Bouteflika a pris position. Hormis quelques images d’entrevues officielles, les Algériens ne l’avaient plus vu non plus.
Le dépôt de candidature d’Abdelaziz Bouteflika pour un quatrième mandat en dépit des interrogations sur sa santé a poussé d’autres candidats, convaincus que le scrutin est joué d’avance, à jeter l’éponge. Ainsi, l’ancien premier ministre Ahmed Benbitour a confirmé son désistement et a rejoint les rangs de ceux qui appellent au boycottage du scrutin : « Les urnes ne seront qu’un leurre et une piraterie légalement soutenue ». Le général à la retraite Mohand Tahar Yala a emprunté le même chemin, plaidant même pour l’arrêt du processus électoral en cours. Néanmoins, 12 candidatures, dont celle du président sortant Abdelaziz Bouteflika, ont été déposées pour l’élection présidentielle prévue le 17 avril.
Que peut-on retenir du bilan d’Abdelaziz Bouteflika ? Que peut-on espérer d’un éventuel 4ème mandat du président sortant ? Quel avenir pour l’Algérie ? Arnaud Ardoin en débat avec ses invités.
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