C’était une promesse de campagne de Nicolas Sarkozy : un bouclier fiscal plafonné à 50% des revenus pour l’ensemble des contribuables français. La loi TEPA du 21 août 2007 met en place une série de mesures destinée à rendre du pouvoir d’achat aux français. L’une de ces mesures, le bouclier fiscal à 50%, attire les critiques de l’opposition qui dénonce un « cadeau fait aux riches » et le manque à gagner qu’il représente pour l’État. En 2008, 19 000 contribuables ont bénéficié du bouclier. La facture pour l’État s’élève à 800 millions d’euros.
Symbole du sarkozysme, le bouclier fiscal devient rapidement le symbole d’une injustice fiscale. Un sondage TNS-Sofres démontre que 43% des Français sont favorables à sa suppression. Avec la crise financière, et face à l’ampleur des déficits, même les parlementaires de la majorité commencent à douter du bien fondé de la mesure. Le 31 mars, 13 députés UMP signent une tribune pour demander l’abrogation du bouclier fiscal. Mais Nicolas Sarkozy répète qu’il ne reviendra pas sur le programme sur lequel il a été élu. Pourtant, le 14 mai Eric Woerth annonce la création d’une contribution des hauts revenus dans le cadre du financement des retraites.
Alors est-ce la fin du bouclier fiscal ? Nicolas Sarkozy peut-il tenir face à des parlementaires de plus en plus hostiles au maintien du bouclier fiscal ? C’est ce dont débattent nos invités dans Ca vous regarde.
Invités :
+ Marc Laffineur, député UMP de Maine-et-Loire, vice-président de l’Assemblée nationale, membre de la commission des finances,
+ Michel Sapin, ancien ministre, député PS de l’Indre,
+ Marc Touati, directeur général et directeur de la recherche économique et financière de Global Equities, président de l’Association pour la connaissance et le dynamisme économiques (ACDE),
+ Guillaume Duval, rédacteur en chef d’Alternatives économiques.
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