Ça Vous Regarde - Le débat : Algérie : le sacre d’un fantôme ?
par LCP
Les Algériens sont appelés aux urnes ce jeudi pour élire leur président au cours d’un scrutin a priori sans surprise. Ils sont six candidats, mais Abdelaziz Bouteflika apparaît comme le grand favori, et ce malgré ses graves problèmes de santé.Depuis son AVC en 2013 et une rechute en janvier dernier, l’état physique du « président candidat » ne cesse d’alimenter les débats : est-il réellement en mesure d’assurer ses fonctions ? Si son entourage affirme qu’il va de "mieux en mieux", son absence tout au long de la campagne laisse planer le doute. Sa seule prise de parole publique le 3 mars, pendant laquelle il a très difficilement articulé quelques phrases, a suscité de nombreux commentaires dans la presse nationale.Alors que la campagne s’est achevée le 13 avril, l’ex-Premier ministre et principal rival du président sortant, Ali Benflis, affirme que « la fraude a déjà commencé », et envisage de contester les résultats au lendemain de l’élection.Enfin, c’est toujours le rôle de l’armée qui pose question quand il s’agit du pouvoir algérien. Après l’indépendance, l’armée algérienne a souvent tiré les ficelles des élections. C’est d’ailleurs elle qui a choisi le candidat Bouteflika en 1999. Tout au long de ses mandats, ce dernier a fait en sorte de réduire l’influence de l’armée en détricotant la hiérarchie militaire, mais continue de se méfier de cette force, de par son statut de rouage essentiel du système.Quel avenir politique pour l’Algérie ? Abdelaziz Bouteflika est-il en mesure de gouverner, et si oui, peut-on espérer qu’il puisse favoriser, à l’occasion de son probable dernier mandat, une ouverture démocratique ? Autour d’Arnaud Ardoin, les invités du débat de ça vous regarde en parlent ce soir.
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